Les éleveurs réclament des aides d'urgences à l'État et à la Collectivité Territoriale pour compenser l'achat de fourrage supplémentaire. Ils bénéficieront d'un coup de pouce sur le prix des transports. Mais ces aides sont insuffisantes. Plusieurs d'entre eux ont manifesté ce soir à Sarrola.
Un collectif pour dénoncer « la non-réactivité des services de l'État ». Ce mercredi soir, à Sarrola Carcopino ils étaient une trentaine d'agriculteurs à tirer la sonnette d'alarme pour alerter sur leurs problèmes de trésorerie.
Deux causes sont mises en avant. D'abord, il y a le rattrapage de certains versements de la PAC, la politique agricole commune, surévalués en 2015 et 2016, ils ont été récupérés cette année. Et puis bien sûr, il y a la sécheresse malgré les récentes pluies, l'eau manque cruellement.
Le collectif se réunira encore mercredi prochain. Objectif : obtenir le fourrage au même prix que les agriculteurs du continent et trouver des solutions pour stocker l'eau en prévision des prochaines sécheresses.
Huis clos
Le coût du transport, c'est justement la question traitée ce mercredi matin à Bastia. Autour de la table, les chambres d'agriculture, l'ODARC, l'office des transports et les deux compagnies maritimes de la délégation de service public.Une réunion à huis clos au cours de laquelle un accord a été trouvé. « Dans un premier temps, l’Office des transports prend en compte à 50% le passage maritime pour le fourrage. C’est déjà pas mal. Et dans un deuxième temps, s’ils ont l’accord de l’État, ce serait le passage maritime de l’aliment sera pris en compte à hauteur de 30% par les compagnies maritimes », précise Jean-François Sammarcelli, responsable du service élevage à la chambre d'agriculture de la Haute-Corse.
Cette aide s'appliquera pendant six mois. Combien cela coûtera-t-il ? L'office des transports n'a pas souhaité communiquer sur le montant alloué. Une chose est sûre, pour que l'aide ait un réel impact, il faut désormais trouver un accord avec les fournisseurs de fourrage pour bloquer les prix.