Lors du procès en appel sur l’affaire des gîtes ruraux, Paul Giacobbi, l’ancien président du Conseil général de Haute-Corse a continué de nier avoir été au courant du détournement de fonds publics. Il assure avoir été « trahi » par ses conseillers.
Paul Giacobbi, ancien président du Conseil général de Haute-Corse et personnage clé dans l’affaire des gîtes ruraux, a été auditionné ce mercredi 14 février au tribunal correctionnel de Bastia. L’homme qui était venu en famille lors du premier jour du procès continue de nier avoir été au courant de cette affaire de détournement de fonds via de fausses subventions pour la construction ou la restauration de gîtes ruraux.
#Procès gîtes Paul @Giacobbi s’explique «appelons un chat un chat il y a eu fraudes il y a eu des vols c’est affreux » ... «j’ignorais je suis là pour défendre mon honneur mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas responsable»..
— Anne-Marie Leccia (@annemarieleccia) 14 février 2018
#Procès gîtes Paul Giacobbi redit Qu il était svt absent qu’il déléguait bcp et que les dossiers de gîtes notamment ne relevait pas de son périmètre. et il ajoute n’être jamais intervenu. 1/2
— Anne-Marie Leccia (@annemarieleccia) 14 février 2018
Mimi Viola et Domarchi "responsables"
Paul Giaccobi estime avoir été trahi par ses conseillers qui ont œuvré dans son dos :
#Procès gîtes Giacobbi sur interpellation de la présidente « Mes conseillers n’étaient pas des électrons libres mais et c’est ma faute ils ont échappé à ma vigilance dans un but d’enrichissement personnel familial clientéliste mais pour eux. Ça les servait eux pas moi... »
— Anne-Marie Leccia (@annemarieleccia) 14 février 2018
Il incrimine particulièrement « Mimi Viola » et Dominique Domarchi – assassiné le 21 mars 2011 - alors même qu’en première instance il leur avait réaffirmé sa confiance. Paul Giaccobi veut donc bien admettre une faute par négligence, mais pas un détournement de fond qu’il aurait orchestré lui-même.
#Procès gîtes Paul Giacobbi sur remarque de la présidente que les ddes concernent des proches.Réponse de l’ancien Président du Conseil Général de la Haute-Corse «À chaque fois je constate que ce sont des proches de gens qui sont plus proches de M.Viola que de moi»
— Anne-Marie Leccia (@annemarieleccia) 14 février 2018
Le procès des absents
Paul Giacobbi incrimine aussi Jean Leccia, assassiné en mars 2014 et à qui il faisait confiance: « Il devait être le garant, il m’a caché des choses » lui reproche M. Giacobbi.
#Procès gîtes Paul @Giacobbi formule une trahison de ses conseillers. La présidente lui fait remarquer « Vous me dites mes conseillers m’ont trahi mais vous me parlez surtout de Jean Leccia » Paul Giacobbi « Oui car je luis faisais confiance pour gérer »
— Anne-Marie Leccia (@annemarieleccia) 14 février 2018
Encore une fois, la défense de Paul Giacobbi est donc le procès des absents: Dominique Domarchi et Jean Leccia ont été assassinés tandis que le troisième conseiller « Mimi Viola » n’est ni prévenu, ni témoin dans cette affaire.
La veille, c’est Jacques Costa et Pierre-Marie Mancini qui étaient auditionnés au procès. Tous deux avaient affirmé la toute puissance des conseillers gravitant autour du président du Conseil Général, au détriment des élus qui n’auraient pas eu leur mot à dire dans cette affaire.