Première journée du procès en appel de l'affaire des gîtes ruraux à Bastia

Le procès en appel des gîtes ruraux s’est ouvert ce lundi devant la chambre correctionnelle de Bastia. Les deux bénéficiaires de cette affaire de détournement de fonds ont renoncé à être jugés en appel. Paul Giacobbi, lui, est venu avec sa femme et ses deux fils.

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Lundi 11 février s’est ouvert à Bastia le procès en appel des gîtes ruraux, une affaire de subventions pour la construction et la rénovation de gîtes détournés à d’autres fins.

Parmi les six prévenus présents devant la chambre correctionnelle deux d’entre eux ont annoncé leur désistement. Il s’agit de Jean-Marc Domarchi et de son épouse Vanina Perrot. Le couple faisait partie des bénéficiaires du système de détournement de fonds.

Lors du procès en janvier 2017, Jean-Marc Domarchi et Vanina Perrot avaient été condamnés chacun à 3 ans de prison avec sursis et 10.000€ d’amende. Jean-Marc Domarchi est le fils de Dominique Domarchi, proche conseiller de Paul Giacobbi au conseil général et assassiné en 2011.

Giaccobi vient "défendre son honneur"


De son côté Paul Giacobbi qui comparaît en appel a déclaré ce matin "Il y a eu des fraudes je l’ai appris après mon départ du département. J’ai eu du mal à admettre qu’elles étaient le fait de personnes en qui j’avais confiance. [...] Je suis là pour défendre mon honneur"

Celui qui était président du conseil général de la Haute-Corse au moment des faits continue de nier son implication dans l'affaire. Il est venu accompagnée de sa femme et de ses deux fils, comme pour se donner l'image d'un père de famille, et non pas d'un homme politique. Sa condamnation en première instance lui a valu cinq ans d'inéligibilité, mettant fin à sa carrière.

 


Marie-Laure Le Mée pointe la présidence du département


Mais l'audition de Marie-Laure Le Mée, chef du service Habitat au moment de l'affaire, ce lundi après-midi, vient mettre M. Giacobbi dans l'embarras.  Celle-ci a assuré avoir été dépossédée de la gestion des dossiers qui étaient "gérés directement parle supérieur hiérarchique Jean Leccia". A la question de la magistrate, lui demandant de qui Jean Leccia recevait les ordres, Mme Le Mée répond, que ceux-ci venaient "de la présidence du département", sans nommer personne.

"Ma cliente a essayé d'expliquer que, pour elle, le poids de la hiérarchie et le fonctionnement très concentré des pouvoirs lui interdisait d'aller à l'encontre des choix décidés au dessus d'elle", a déclaré l'avocate de Marie-Laure Le Mée à la sortie de l'audience.

A la suite de l'audition de Marie-Laure Le Mée, c'est Jean-Hyacinthe Vinciguerra qui doit être entendu. Il était le responsable du contrôle des gîtes.
 

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