Le Sporting Club de Bastia présentait officiellement cet après-midi son nouvel entraîneur à la presse. Régis Brouard, durant une vingtaine de minutes, a répondu aux questions des journalistes insulaires. Florilège.
- Son arrivée au club
On s'est rencontrés, avec le président Ferrandi, il y avait beaucoup d'idées, beaucoup d'envie des deux côtés. Il m'a écouté, et malgré beaucoup concurrence, on s'est entendus. Je suis conscient d'arriver dans un club avec un vrai passé, une histoire importante. Un club qui s'appuie sur de vraies valeurs. Nous devons maintenant relever ce beau défi ensemble. Il y a une structure de travail qui existe et qui est bien en face, je vais d'abord m'appuyer sur les choses qui fonctionnent, avant d'apporter ma touche.
- La situation du Sporting cette saison
Le club est loin d'être en crise. J'ai vu 90, voire 100 % des matchs. Certains se sont joués à rien. Ce qui manque, c'est peut-être un peu de confiance, on l'a vu lors du dernier match à Dunkerque. Il faut que je corrige ça avec mes mots, mais il y a une bonne base de travail, et un très bon état d'esprit. Il faut que les joueurs comprennent qu'il y a un réel potentiel dans cette équipe, et qu'ils peuvent faire de belles choses, j'en suis vraiment convaincu. Regardez le profil individuel des joueurs, leurs qualités, et comparez aux autres équipes du championnat. Ils n'ont pas à rougir. Ce qu'il faut, c'est un déclic.
- Le staff
Je garde le staff existant avec moi. Le club est en réelle progression depuis plusieurs saisons. Et le staff a joué son rôle dans cette progression. Et puis, au-delà de ça, ce sont des enfants du club, et j'en ai conscience. Je connais Frédéric Née, avec qui j'ai joué à Caen, et Hervé Sekli, qui est également passé par le stade Malherbe. Je les ai eus au téléphone et on en a discuté. Si le staff doit un jour évoluer, on en parlera avec le président, mais aujourd'hui je continue avec le staff qui est présent.
- Sa philosophie de jeu
- On a tous une philosophie de jeu, mais comment on va jouer c'est un vaste débat, auquel je ne répondrai pas aujourd'hui. Ce que je peux vous dire, c'est que j'aime que mon équipe maîtrise l'aspect technique, avec le moins de déchet possible. Et je porte beaucoup d'attention aux phases de transition. C'est primordial aujourd'hui. Il faut aller très vite, dans le football moderne, mais il ne suffit pas d'aller très vite. Il faut savoir ce qu'on fait du ballon quand on l'a récupéré.
Dans cette équipe, il y a de quoi faire plus, et mieux.
- Le public de Furiani
On ne va pas se plaindre de cette grosse ambiance. Il y a beaucoup de clubs qui souhaiteraient un public pareil. Un public qui va, c'est vrai, souvent dans les extrêmes, en haut comme en bas. Je suis passé par des clubs où il n'y avait pas grand monde dans les tribunes, et je peux vous dire que ça change tout. C'est une vraie force. Si on n'est pas capable de faire face à cette pression populaire, il faut faire un autre boulot. Les supporters bastiais vont nous faire gagner des points. Il faut qu'ils reviennent, match après match, et le plus nombreux possible !
Retrouvez l'entretien accordé à Laurent Vincensini par Régis Brouard :