Ce vendredi, les professionnels de la justice de Bastia ont fait leur rentrée solennelle. L'heure est au bilan de l'année passée, avec en toile de fond, la fronde des avocats contre la réforme de la justice discutée à l'Assemblée nationale.
Ce vendredi, les professionnels de la justice de Bastia ont fait leur rentrée solennelle en pleine période de gronde des robes noires à propos de la réforme de la justice en discussion à l'Assemblée nationale. C'était aussi l'occasion d'établir un bilan de l'année passée.
D'après Franck Rastoul, Procureur général près de la Cour d'appel de Bastia, malgré la hausse des faits d'extorsion, d'agressions ou encore de trafic de stupéfiants ayant suscité l'émoi sur l'île, la justice doit poursuivre son action, "la lutte contre la criminalité organisée, en matière de délinquance économique et financière sont des axes judiciaires d'action qu'on doit conduire année après année."
Le syndicat de la magistrature appelait au boycott des rentrées solennelles
Apporter une réponse ferme et immédiate contre la délinquance, quelle que soit sa forme, c'est aussi la volonté de Caroline Tharot, Procureure de la République de Bastia.
Cet après-midi, lors de la rentrée solennelle du TGI, elle a rappelé les priorités du parquet : "Nous avons bien fait de signer au mois d'octobre 2018 un protocole avec l'agence française anticorruption de manière à mieux détecter un certain nombre de signaux et à mieux faire circuler les informations."
L'année dernière a aussi été marquée par la fronde d'avocats et de magistrats opposés à la réforme de la justice portée par la Garde des sceaux et actuellement discutée à l'Assemblée nationale.
Le syndicat de la magistrature appelait d'ailleurs au boycott des rentrées solennelles. "La réforme ne nous convient pas parce que l'on n'a pas été suffisamment consultés parce que ça va trop vite, c'est des choses très importantes qui sont en train de se passer et on n'a pas pu en parler", explique Joëlle Lesparre du syndicat de la magistrature.