Le Sporting a signé un match nul encourageant face à l'une des grosses cylindrées de Ligue 2, après quelques semaines de doutes. Il reste désormais quatre rencontres avant Noël pour confirmer.
Régis Brouard, hier soir, en conférence de presse, ne boudait pas son plaisir. "J'ai le sourire, bien sûr. On a fait un vrai match, contre un vrai adversaire, la plus belle équipe de ce championnat. Les gars n'ont pas lâché, et ils ne lâcheront pas".
Un score nul, 0 à 0, contre l'AJ Auxerre, troisième du championnat, et meilleure attaque du championnat de L2, avec une moyenne, intimidante, de deux buts par match...
Ils n'étaient pas nombreux, avant le coup d'envoi, à miser sur un tel résultat, alors que le Sporting Club de Bastia, depuis quelques semaines, ne respire pas la sérénité.
Rassurant
Mais les Bleus, hier soir, ont signé une de ces prestations dont Furiani est friande : pleine de solidarité, d'agressivité, et de volonté. Autant de qualités qui avaient semblé manquer lors des dernières rencontres des Bastiais.
Les habitués, Placide, Vincent, Ducroq, ont été rendez-vous, et les jeunes n'ont pas hésité à prendre leur chance.
Pourtant, c'est l'AJA qui entre le mieux dans le match. Durant les premières minutes, les hommes de Christophe Pelissier monopolisent le ballon et partent à l'assaut du but de Placide. "On avait décidé de mettre une grosse pression parce qu'on savait qu'ils étaient un peu fébriles", reconnaît le coach auxerrois.
Une entame qui aurait pu saper la confiance en soi déjà chancelante des Bastiais.
Mais Christophe Vincent et les siens sont décidés à montrer qu'ils sont bien plus que la somme de leurs dernières prestations. Et le capitaine, à la douzième minute, d'une belle frappe, trouve le poteau auxerrois. Le signal du réveil des Bleus.
Tout n'est pas parfait. Le Sporting n'a pas la maîtrise du jeu, mais il affiche une rigueur défensive rassurante, sort le ballon proprement, cherche à construire plutôt qu'à balancer, et joue à fond tous les coups qui se présentent à lui, en prenant régulièrement la profondeur.
Un match nul c'est très bien, mais il faut arriver à le faire fructifier
Anthony Roncaglia
À la mi-temps, Auxerre resserre les vis, et positionne son bloc plus bas, pour contrer le jeu très vertical des Bleus : "quand on voit qu'on ne peut pas marquer, il faut savoir fermer. Bastia a eu un peu plus le ballon en 2e mi-temps, mais il ne nous a pas mis en danger", explique Christophe Pelissier.
Peu importe. Le score de 0 - 0, acquis de cette manière, convient très bien aux Bastiais, comme l'explique Anthony Roncaglia à notre micro au coup de sifflet final :
Dépasser la barre des vingt points
Régis Brouard le sait, il reste du travail : "tout ça demande confirmation. On sait sur quoi on doit s'améliorer". Mais, tout le monde l'a constaté hier soir à Armand Cesari, le Sporting qui a affronté Auxerre n'est pas le même que celui qui a perdu 4 - 1 contre Lyon La Duchère en Coupe de France.
Ce matin, le SCB est 15e, à cinq points de Quevilly, 18e.
Avant la trêve, il lui reste quatre matchs à jouer, dont trois à l'extérieur. Samedi prochain, il se déplacera à Caen, 16e, avant de jouer à Dunkerque, 19e, trois jours plus tard.
Il recevra ensuite Quevilly (18e), avant de finir l'année face à Saint-Etienne (6e).
Au programme, trois équipes de bas du classement. Des rencontres, si elles sont bien négociées, qui pourraient permettre de prendre ses distances avec la zone dangereuse. Les joueurs bastiais le savent, les semaines qui s'annoncent pourraient être un tournant de la saison.
Christophe Vincent, le répète, il faudra "faire des matchs de chien", pour dépasser la barre des 20 points, objectif affiché par le capitaine bastiais.