Une surveillante du centre pénitentiaire de Borgo en Corse a été victime d’un incendie criminel dans la nuit de lundi à mardi, dénonce mercredi l'UISP Force Ouvrière PACA-Corse.
Pour le syndicat pénitentiaire, l'origine du feu ne fait aucun doute. Dans la nuit du 28 au 29 septembre, une surveillante du centre pénitentiaire de Borgo au sud de Bastia (Haute-Corse) a été victime d'un incendie criminel.
"Cette fois-ci, c'est la propriété personnelle d'un officier, en l’occurrence une écurie, qui a été volontairement incendiée", affirme l'UISP Force Ouvrière PACA-Corse dans un communiqué.
Les chevaux ont pu s'enfuir. Le van a été brûlé. Les premières constatations ont permis d'établir que l'origine criminelle de l'incendie semblait bien établie.
Une enquête pour destruction par moyen dangereux a été ouverte et confiée à la gendarmerie, a indiqué le parquet de Bastia.
Une série d'incendies criminels depuis juillet
Cet incendie vient s'ajouter à une série d'actes de malveillance commis depuis le début de l'été, à l'encontre de surveillants de la prison de Borgo.Le 8 juillet, des voitures de surveillants ont été incendiées sur le parking de la prison. Fin juillet, des tags insultants ont été inscrits sur les murs d'enceinte de l'établissement. Et le 27 juillet encore, les incendies se sont poursuivis jusqu'au domicile d'un surveillant. Trois voitures ont été incendiées.
Une fête d'anniversaire point de départ de l'escalade
Ce contexte de tensions pourrait être lié à une enquête ouverte par le parquet de Bastia au début du mois de juillet et visant la détention illégale de téléphones portables par des prisonniers.L'affaire débute avec la saisie d'un téléphone portable lors d'une fouille aléatoire. Sur le portable, une vidéo capte l'attention des surveillants. On y voit circuler de l'alcool et des détenus, le téléphone à la main, lors d'une fête d'anniversaire. La vidéo déclenche une série de fouilles ciblées et débouche sur des saisies de portables.
Une lettre anonyme "signée les "détenus du centre pénitentiaire de Borgo" avait ensuite dénoncé "les pressions" de la direction après cette "fête anniversaire" et assurait que les "familles et amis (...) ne laisser(aient) pas ces injustices et pressions mentales constantes se dérouler ainsi".
La direction de l'administration pénitentiaire avait alors indiqué prendre "très au sérieux" cette "série de faits".