A dix-huit jours du premier tour des élections municipales, les préfectures pressent les postulants à déposer leurs candidatures, avant la limite fixée à 18h, jeudi 6 mars. Ce sont les petites communes retardataires qui suscitent le plus d'inquiétude dans les services préfectoraux.
A l'approche de la date fatidique pour le dépôt des candidatures, les petites communes sont à la peine pour respecter cette obligation légale, ou même susciter des vocations. Les préfectures multiplient les relances téléphoniques, tweets et couverture médiatique.
C'est que pour la première fois, chaque aspirant a l'obligation de déclarer sa candidature, quelle que soit la taille de la commune. Jusqu'à présent cette obligation ne s'appliquait qu'aux têtes de liste des communes d'au moins 3.500 habitants, qui ne manquent pas de postulants.
La Corse-du-Sud compte ainsi 98 localités de moins de 1.000 habitants, la Haute-Corse 205. Mercredi matin, dans ce dernier département, 8 communes tardaient encore à déclarer au moins un candidat. Rien d'alarmant toutefois selon la préfecture, qui se voulait rassurante sur le bouclage des listes en temps et en heure.
Et pourtant, à Olmo, village de 181 habitants situé à flanc de montagne dans le nord de la Castagniccia, l'absence de prétendants a un temps inquiété le service électoral de la préfecture. Mais c’est finalement deux listes qui devraient être déposées à la dernière minute… jeudi.
Soulagement, car en l'absence de candidat, pas de vote et le préfet doit alors instituer une "délégation spéciale" de fonctionnaires territoriaux ou d'ex-élus faisant fonction de conseil municipal.
Au bout de trois mois, une élection partielle est organisée et s'il n'y a toujours pas de candidat, le préfet propose la dissolution de la commune et son rattachement à une commune voisine.
Un cas inédit... peut-être jusqu'à ces élections.