La cour d’appel de Bastia devait se pencher mercredi sur le cas de Claude Chossat, petite main du gang de la Brise de mer. Mais le procès a été reporté en raison de son absence. Celui-ci, malgré ses aveux, ne bénéficie pas du statut de repenti.
Claude Chossat devait passer devant la cour d’appel de Bastia, mercredi 21 février, pour une affaire d’abus de biens sociaux d’une entreprise de BTP. En première instance, le prévenu avait été déclaré coupable de banqueroute (gestion frauduleuse de la comptabilité), de faux et usage de faux, d’abus de biens sociaux et de participation à une association de malfaiteurs.
Mais le prévenu ne s'est pas présenté au tribunal ce mercredi. Pas étonnant; il n'était pas présent lors du procès à Ajaccio. Depuis qu'il est passé aux aveux, Claude Chossat vit caché sur le continent, mais par ses propres moyens. L'Etat ne lui a pas octroyé le statut officiel de repenti et ne lui assure donc pas sa sécurité.
Patrick Giovanonni, repenti "officiel" lui aussi devant la justice
Cependant, pour son procès en appel, la demande de renvoi s'appuie sur des problèmes de santé. Selon son avocate, cela ne garantit pas sa présence à la date de report de l'audience, dans quatre mois. Me Delphine Calmette craint pour la sécurité de son client:
La sécurité peut être assurée au sein du tribunal mais aux abords et en dehors du tribunal, rien n'est prévu.
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Dans un livre « testament » intitulé Repenti, et publié en septembre dernier, il racontait son expérience au sein du grand banditisme corse.
Ironie du sort, le premier repenti « officiel » de France s’appelle Patrick Giovanonni, suspecté d'être impliqué dans la bande du Petit Bar et de l’assassinat d’Antoine Nivaggioni. Son procès se tient actuellement à la cour d’assises d’Aix-en-Provence aux côtés de cinq autres accusés.