Le STC a fêté ses 40 ans, mercredi 1er mai, à l'université de Corse. Si le syndicat revendique toujours son indépendance, les moyens d'action ont évolué depuis sa création, en 1984.
Les différentes générations passées par le STC se sont réunies à Corte, mercredi 1er mai, pour célébrer les 40 ans du syndicat.
Jeunes et anciens se sont succédé à la tribune. Parmi eux, Jacky Callistri, l'un des membres fondateurs, a d'abord évoqué la création du syndicat, contestée à l'époque. Si pour lui, le STC conserve toujours son ADN nationaliste, les mobilisations ont changé. "Le STC n'a plus l'engouement d'il y a quelques années. Il me semble qu'il est en stand-by, qu'il attend. Il a énormément changé, il y a moins de mobilisation", déplore-t-il.
L'ancien secrétaire général, Jean Brignole, était également présent. Il a passé 13 années à la tête du STC. Si aujourd'hui le syndicat est majoritaire dans plusieurs secteurs publics et privés, c'est aussi, selon lui, grâce à son indépendance syndicale.
“Si on n'avait pas eu cette indépendance, on n'aurait pas survécu aux guerres fratricides des nationalistes. Le syndicat a permis à des gens qui ne se parlaient pas de le faire à l'intérieur de la structure et de faire avancer les idées. Les idées du STC - et c'est sa force - sont portées par les adhérents, les militants, les sections. C'est notre fil rouge, c'est notre ADN. Libération sociale, libération nationale. On n’en démord pas.”
Fondamentaux
Les membres du STC ont également évoqué ce qu'étaient, pour eux, les fondamentaux du syndicat, comme la corsisation des emplois.
Parmi les nouveaux cadres, Frédéric Bagnaninchi, secrétaire adjoint. Il souhaite être conforme à l'ADN du syndicat et investir encore plus le terrain. "L'avenir, c'est d'occuper le terrain social, au cœur de toutes les entreprises, de la fonction publique, tous les domaines d'activité où les salariés en ont le plus besoin. On se réjouit bien évidemment d'avoir 40 ans, même si c’est jeune pour un syndicat. Mais 40 ans, c'est aujourd'hui le signe de maturité et c'est le signe aussi que les gens suivent le STC."
Dans la salle, les partis nationalistes étaient représentés avec la présence de membres de Femu a Corsica, Core in Fronte et Nazione.
Dans le contexte politique actuel en vue d'un projet d'autonomie pour la Corse, les membres du STC souhaitent peser dans les discussions pour intégrer la dimension sociale.
Le reportage de Stéphane Poli et Jennifer Cappaï :