Quelque 250 personnes, emmenées par les syndicats d'étudiants nationalistes de l'université de Corte, ont manifesté mercredi sur le cours principal de la ville pour protester contre la "répression de la jeunesse corse".
Le cortège a défilé dans le calme, scandant "Statu francese assasinu" (Etat français assassin) et "Basta a repressione" (stop à la répression) sur le cours Paoli, en présence d'élus de l'île dont notamment le président nationaliste de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni.
Les manifestants se sont arrêtés et ont entonné l'hymne corse devant un mur anti-émeute érigé devant la mairie de Corte, pour bloquer notamment l'accès à la sous-préfecture, visée fin mars par de nombreux jets de cocktails Molotov.
Ange Chiodi, 19 ans, président du syndicat étudiant Cunsulta di a Ghjuventù Corsa (CGC), a dénoncé "un Etat français à la dérive" qui "rafle des jeunes Corses par dizaines" et "a pour unique objectif de réprimer la jeunesse corse" qui "rêve de liberté et d'émancipation".
"Je suis là pour soutenir la jeunesse de Corse, victime de ce qu'il faut bien appeler une persécution politique et judiciaire", a déclaré Jean-Guy Talamoni, évoquant des "dizaines d'arrestations de très jeunes gens" ces derniers mois.
À fiancu à a giuventù corsa mubilizata contr'à a ripressione oghje in Corti pic.twitter.com/JbIiROLqKe
— Jean-Guy Talamoni (@JeanGuyTalamoni) April 5, 2017
Il a notamment affirmé que "dans l'affaire Reims-Bastia, les seules arrestations et poursuites sérieuses ont été contre les victimes et non contre les agresseurs, les policiers qui ont frappé et éborgné Maxime Beux", étudiant corse grièvement blessé à un oeil à Reims, lors des violences entre supporters du SC Bastia et policiers après un match Bastia-Reims en février 2016.