David Raffini expose quelques-unes de ses œuvres au Frac à Corte jusqu’au 20 octobre. Avec Processumenti, l'artiste propose sa vision de l’île et du monde de l’art.
Le petit monde de la culture insulaire se presse pour le vernissage de David Raffini. Diplômé de la Villa Arson, ses œuvres ont été montrées à New-York ou au centre Pompidou, cet été il investit le FRAC (Fonds régional d’art contemporain) au cœur de la citadelle de Corte.
Un lieu contraint par une architecture imposante que connait bien son aîné, l’artiste Elie Cristiani. « Il a des pièces grandioses, qui prennent le pas, et heureusement, sur le lieu. Du coup, même le lieu est absent, ça je trouve que c’est une des qualités de l’expo », indique-t-il.
Intervenants : Elie Cristiani, artiste plasticien ; David Raffini, artiste plasticien
Reportage : Leoni Delphine, Fiamma Marion, Martini Wendy
L’exposition s’ouvre sur une installation monumentale. Il s’agit d’un hangar abandonné dans la nature que l’artiste a déplacé. « Ça a toujours un lien avec un travail qui implique une sorte de réalité. Ça peut être le paysage qui mène à la peinture, ou ça peut être des déjections que l’on récupère dans le paysage (…).
Et qui passent par le filtre de l’atelier et sont ensuite réinjectées dans un lieu d’exposition. Comme pour confirmer le fait qu’elles sont approuvées comme étant des œuvres », estime David Raffini.
Supports/Surfaces
Manipuler, plier, transformer la matière, c’est l’une des obsessions de l’artiste. Elle s’exprime autant par la sculpture que par la peinture appliquée sur toute sorte de surface.
D’ailleurs le mouvement artistique « Supports/Surfaces», qui dans les années 1970 accordait plus d’importance aux matériaux et aux gestes qu’au sujet de l’œuvre est une des références de David Raffini.
« Ce point de l’histoire avec ‘Supports/Surfaces’, qui est un mouvement frontière, me permet aujourd’hui de commencer à regarder ce qu’il s’est passé en arrière et à mélanger les choses », précise l’artiste.
L’exposition est baptisée « Processumenti », un barbarisme né de la rencontre entre « Process » et « Sumenti », les semences. Ici, David Raffini a créé un parcours semé d’œuvres qui se jouent de nos perceptions.