La fin du numerus clausus : la ministre de la santé a annoncé la disparition en 2020 de ce système de sélection très décrié. A Corte, 215 étudiants sont inscrits en première année de médecine. Si ce concours va bien disparaître, rien ne dit que les choses seront plus simples pour le suivants.
Le redoutable concours qui a traumatisé des générations d'étudiants en santé, ainsi que les quotas de places en médecine, pharmacie, dentaire et maïeutique (sages-femmes), va disparaître.
Le gouvernement prévoit de supprimer le numerus clausus pour la rentrée 2020. A Corte, 215 étudiants sont inscrits en première année de médecine. Ils sont parmi les derniers à affronter ce système de sélection, qui fixe le nombre d'inscrits acceptés en deuxième année, environ 1 sur 6.
Le numerus clausus a été instauré en 1971 pour stabiliser le nombre de médecins au niveau national. Tombé au plus bas dans les années 90, il a été régulièrement revu à la hausse ces dernières années.
A Corte, depuis la création de la filière médecine, deux fois plus d'étudiants passent en deuxième année. Ils étaient 44 l'an dernier. Reste à savoir si sa suppression permettra de lutter contre les déserts médicaux.
"Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura plus de sélection, mais qu'on va revenir dans le droit commun", a indiqué l'Élysée, qui veut "qu'il y ait plus de médecins qui soient formés demain". Les modalités d'accès aux futures études de santé seront discutées avec les acteurs du secteur et précisées d'ici Noël.
Sur quels critères seront formés les futurs médecins? Combien seront-ils? Seule certitude: "Il n'y aura plus de première année (commune en santé, Paces, ndlr) avec un concours à la fin", a expliqué la ministre la santé Frédérique Vidal.
Aller plus loin : Dr. Bruno Manzi, président du conseil de l'ordre des médecins de Haute-Corse