L’université de Corse a mis à l'honneur ses doctorants mardi 4 juin. L'occasion pour les étudiants chercheurs de présenter leurs travaux au public. Un atout, peut-être, pour se positionner sur le marché de l'emploi. Mais aussi une manière pour l’université de rayonner au-delà de l'île.
Emilie Erostate étudie l'alimentation en eau souterraine de l'étang de Biguglia. Elle a présenté son travail en amphithéâtre, ce qui représente un peu la préparation à la soutenance de la thèse universitaire qui interviendra l'an prochain.
Avec notamment cette question, quel est l'impact de l'activité humaine sur la qualité des eaux. « Il y a une partie de déstabilisation des sols liée aux modifications des pratiques et à l’aménagement de la plaine, et l’urbanisation qui impacte la qualité de la ressource. Mais pas de manière inquiétante, mais de quoi suggérer de faire attention pour mettre en place une protection durable de la ressource », soutient-elle.
140 étudiants poursuivent actuellement des travaux de thèse à l'université de Corse. Sciences, droits, lettres, histoire, l'école doctorale est pluridisciplinaire. En Castagniccia, Jérôme Peri travaille sur le patrimoine.
Les recherche doctorale à l'honneur aujourd'hui à #univcorsica : présentations orales, conférences, session posters, une Journée Des Doctorants bien remplie ! pic.twitter.com/m5XoKemQiI
— Université de Corse (@UnivCorse) 4 juin 2019
Débouchés autres que l’enseignement ?
Cette notion, qui était auparavant liée aux institutions, est aujourd'hui revendiquée par les acteurs sociaux. « On observe de plus en plus que le patrimoine n’est plus une notion qui est édictée par l’État, c’est-à-dire : ‘Ceci est une œuvre d’art qui montre la grandeur de la France ou la grandeur de la Corse.’ Mais est choisi par des communautés de plus en plus restreintes, en l’occurrence les habitants de Castagniccia-Casinca, comme emblème de leur identité propre », explique le doctorant.
Une partie de ces doctorants deviendront enseignants. Pour l'école doctorale, l'enjeu est d'obtenir ou de consolider d'autres débouchés. « De plus en plus de doctorats, s’ouvrent au monde de l’entreprise. Il faut réussir à vendre ce diplôme extrêmement qualifiant auprès des recruteurs du monde professionnel. En Corse, il en existe quelques-uns, certains sont sensibles et j’espère qu’il y en aura de plus en plus pour réussir à faire recruter nos doctorants dans le monde socio-économique », indique Alain Muselli, directeur de l'école doctorale de l'Université de Corse.
Chaque année entre 25 et 30 étudiants soutiennent une thèse à l'Université Pascal Paoli.