Pour sa deuxième journée de visite en Corse, Didier Guillaume était dans le Sud, à Sarrola Carcopino. Pour l'heure pas d'annonce, au grand dam des agriculteurs. Le ministre a pris soin enrevanche d'assurer ces derniers de son intérêt pour le secteur en Corse...
Premier jour:
Qu'attendent les agriculteurs corses?
Je serai un inlassable militant, défenseur et promoteur de la ruralité et de l'agriculture française.
Le discours tenu par Didier Guillaume en octobre dernier, lors de son arrivée à l'hôtel de Villeroy, n'avait rien de nouveau.
Mais depuis huit mois, le ministre de l'agriculture français arpente la France, pour tenter de convaincre que ce n'est pas uniquement un voeu pieux.
(Ou du moins certains, le syndicat Via Campagnola a fait savoir hier soir qu'il n'avait pas été convié à la visite ministérielle.)
Du côté de la chambre d'agriculture, on veut mettre l'accent sur l'élevage, sous toutes ses formes, et son potentiel.
Un sujet majeur sur l'île, qui a été au coeur de dossiers polémique.
De la question des fraudes, détectées par les commissaires européens, à la Politique Agricole Commune, en passant par la reconnaissance des parcours, sans oublier les aides à la production...
Pour Joseph Colombani, président de la chambre d'agriculture de Haute-Corse, c'est une période charnière pour le secteur, et il faudra profiter de la présence du ministre pour prendre certains dossiers à bras-le-corps:
Le principal problème qui'il nous faut résoudre dans l'immédiat, c'est l'aspect juridique, c'est la reconnaissance de nos parcours peu productifs...
C'est une période transitoire jusqu'à la prochaine P.A.C., et cette période est nécessaire pour parvenir à obtenir cette mise en valeur, cette sortie des friches, pour rendre plus productifs nos parcours.
A condition de pouvoir régler le problème de l'accès au foncier.
Pour tenter de convaincre Paris, les chambres veulent mettre en valeur des projets qui avancent, et ont prévu une visite, sur deux jours, plutôt chargée.
Aujourd'hui dans la plaine orientale, à Biguglia, Vescovato, Migliacciaru, Aleria et bien sûr l'ODARC, à Altiani.
Et demain à Sarrola-Carcopino, en Corse-du-Sud.