Covid-19 : en Corse, la campagne de vaccination s'intensifie

La campagne de vaccination contre le Covid-19 s'est intensifiée ce week-end du 6 et du 7 mars en Corse. Près de 2 800 doses doivent être injectées sur ces deux jours, alors que le virus continue de circuler activement.

La campagne contre le Covid-19 s'intensifie en Corse. Ce week-end du 6 et 7 mars, 9 centres destinés à la vaccination ont été ouverts. Depuis l'arrivée des vaccins, 25 661 premières doses ont déjà été injectées.

Toujours selon les chiffres de l'ARS publiés ce samedi 6 mars, 12 967 personnes ont reçu leur piqûre de rappel. Soit près de 4 % de la population insulaire.

Ces chiffres sont bien supérieurs à la moyenne nationale estimée, la veille, à 2,8 %. La Corse paraît même être un élève modèle par rapport à certaines régions où la campagne de vaccination est plus lente, comme dans les Hauts-de-France (2,10 % de la population a reçu une deuxième injection) ou encore l'Ile-de-France (2,20 %).

La Corse a même été la région de France "la plus vaccinée", mi-février. Depuis début mars, la Bourgogne-Franche-Comté est passée devant (4,10 % de deuxième injection).

Il y a des éléments d'explication à cette réussite. A commencer par le profil démographique de l'île : 11,1 % de la population est âgée de plus de 75 ans, contre 9,5 % au niveau national. C'est cette classe d'âge qui est appelée à se faire vacciner depuis mi-février.

Une campagne contre la montre

"Il y a une nécessité d'aller plus vite encore", a expliqué ce samedi 6 mars le préfet de Haute-Corse, François Ravier, sur notre plateau : "Ce week-end, neuf centres de vaccination sont ouverts pour pouvoir atteindre 2 500, voire 2 800, vaccinations supplémentaires."

Le préfet et les autorités sanitaires jouent une course contre la montre en Corse. Les taux d'incidence dépassent les 200 cas positifs pour 100 000 habitants dans certaines zones. Et l'évolution du nombre de nouvelles contaminations inquiète : "Encore hier et aujourd'hui (samedi 6 mars), nous sommes à 67 nouveaux cas. On est plutôt sur une tendance d'un taux d'incidence qui évolue vers les 300 plutôt que vers 185."

En cause, l'évolution du variant britannique : "Le variant britannique représente effectivement près de 80 % en Haute Corse. C'est une contamination beaucoup plus rapide et beaucoup plus dense. Le variant se développe beaucoup plus facilement dans les milieux clos, notamment les familles. Nous avons beaucoup de clusters intra-familiaux dans les villages."

Les pharmaciens déjà formés à la vaccination

Après les médecins généralistes, les infirmiers et les sages-femmes, les pharmaciens vont pouvoir administrer les vaccins au sein de leur officine à partir du 15 mars. Là aussi, les profils des patients sont bien encadrés. Pourront se faire vacciner en pharmacie :

  • les patients âgés de 75 ans et plus ;
  • les patients de 50 à 74 ans avec une pathologie à très haut risque ou souffrant de comorbidités ;
  • les patients de 18 à 49 ans avec une pathologie à très haut risque ;
  • les professionnels de santé et du médico-social.

A Bastia, certains pharmaciens ont déjà été formés à la vaccination : "C'est une injection intra-musculaire. Donc, nous avons l'habitude de la faire avec le vaccin de la grippe. Pour ce cas précis, nous avons fait des formations théoriques et pratiques", veut rassurer Paul Alfonsi.

Le Premier ministre Jean Castex a promis, lors de son discours du jeudi 4 mars, qu'"au moins 10 millions" de Français auront reçu une première dose au 15 avril. C'est-à-dire "la totalité des volontaires déjà éligibles".

 

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