Le centre d'enfouissement de Prunelli di Fiumorbu accueille de nouveau les camions poubelles. Après discussion avec les élus locaux, ce samedi le collectif contre le tout enfouissement a accepté de lever partiellement son blocus. Seules les ordures de la microrégion sont acceptées.
Ce samedi matin, des camions poubelles grimpent sur la pente d’accès au site de Prunelli. Et c’est la nouvelle du jour. Les apporteurs de la communauté de commune de Fium’Orbu-Castellu sont de nouveau autorisés à pénétrer sur le centre de traitement des déchets.
Un déblocage partiel décidé par les bloqueurs après la venue des élus de la microrégion. Le collectif voulait obtenir leur soutien avant toute évolution. Confirmé. « C’est important d’apporter notre soutien au principe du respect des conditions dans lesquelles le site d’enfouissement a été conçu. Parce que par carence de place, on fait fonctionner les sites d’enfouissement à des rythmes qui ne sont pas ceux pour lesquels ils ont été conçus. Et il faut arrêter avec cette urgence », explique Louis Cesari, président de la communauté de communes de Fium'Orbu Castellu.
Garanties écrites
Reste à poursuivre les discussions pour ouvrir complètement le centre aux autres apporteurs ceux de la Balagne et de la région bastiaise comme le prévoyait l’accord de 2015. Mais le collectif exige d’abord de nouvelles garanties écrites.
#Déchets Situation insoutenable partout en #Corse. Le Conseil exécutif est mobilisé à chaque instant et dialogue avec toutes les parties prenantes du problème (Etat, Syvadec, intercos, collectifs). Objectifs:
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 28 avril 2018
1) trouver des solutions immédiates pour enlever les poubelles des rues pic.twitter.com/SoASiUpQxw
2) Obtenir la réouverture de #Prunelli et #Vighjaneddu en donnant des garanties aux élus et citoyens
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 28 avril 2018
3) Proposer la mise en œuvre renforcée du plan de la #CdC, en rupture avec le tout-enfouissement qui nous a ruinés depuis des décennies. pic.twitter.com/PtfVPtA106
« Le non-respect des protocoles d’accord que nous avons actés et qui n’ont jamais été respectés à un moment donné, on va les remettre sur la table. Et il n’y aura pas de mesures réquisitoires. Quand nous atteindront les 43 000 tonnes annuelles, si nous les atteignons dans un mois, par exemple, il n’y aura pas de mesures réquisitoires. En revanche, nous garderons une réserve, pour que nos déchets, de la communauté de commune Fium’Orbu-Castellu, continuent à être enfouis », estime Francis Carlotti, porte-parole du collectif « Contre le tout enfouissement » à Prunelli.
Sans avoir cette assurance, les membres du collectif entendent demeurer sur place.