La communauté de communes Calvi-Balagne fait figure d'exception et plutôt de bon élève en matière de gestion des déchets. Grâce à un ramassage au porte-à-porte pour les commerçants, et depuis peu pour les particuliers, le taux de tri atteint 40 %. Deux fois plus que la moyenne de l'île.
Plastique, emballages carton, restes de nourriture : dans un restaurant, chaque déchet a sa place. Depuis quatre ans, le tri sélectif est la priorité. Et en coulisse, les déchets patientent en attendant de retrouver une nouvelle vie.
En pleine saison par exemple, jusqu'à deux conteneurs de biodéchets et deux conteneurs de verre sont stockés chaque jour. Une contrainte nécessaire pour le gérant, François Rossi. « Ça demande de l’espace. C’est compliqué dans un certain sens au niveau des collectes. Après, c’est une habitude à prendre, mais quand on a la volonté, on y arrive », estime-t-il.
Dans cette commune, jusqu'à 66% des déchets sont triés. Résultat : les rues sont propres et les poubelles ne débordent pas. Des images devenues rares en pleine crise des déchets.
Zone tampon
Un succès qui n'est pas dû qu'au tri sélectif. « Nous avons un peu anticipé les événements en achetant des bennes en pirole qui sont des bennes étanches et qui nous permettent de faire une zone tampon. Nous collectons comme d’habitude, mais cette zone tampon n’a pas vocation à durer et je pense que dès le 2 mai, nous serons dans la même situation que les autres communautés de communes », explique François-Marie Marchetti, président de la communauté de communes Calvi-Balagne.
Le compte à rebours a commencé et déjà, l'inquiétude monte. « Aujourd’hui, nous sommes pratiquement à saturation. Nous allons essayer de tenir encore un ou deux jours parce que nous avons encore une ou deux bennes en réserve. Mais les jours à venir vont être compliqués », indique Richard Sturlesi, directeur des services techniques.
Pour anticiper les prochaines crises et inciter au tri, la communauté de communes va étendre le ramassage au porte-à-porte à Aregno dès le mois de juin.