Plusieurs des personnes condamnées dans l'affaire dite des gîtes ruraux ont fait appel du jugement prononcé le 25 janvier par le tribunal correctionnel de Bastia. De son côté, le parquet a décidé d’interjeter appel de la relaxe de Jacques Costa.
Jacques Costa est le seul des 24 prévenus de ce procès à avoir été relaxé. A la barre, il avait clairement dénoncé le rôle central de deux conseillers personnels de Paul Giacobbi au sein de son cabinet pour organiser le système de détournement au profit de personnes résidant dans la circonscription du député.M. Costa, prévenu pour prise illégale d'intérêt, a notamment dénoncé le fait que ces conseillers ne tenaient aucun compte des avis de la commission du monde rural qu'il présidait au conseil général.
L'ancien directeur général des services du Conseil général, Thierry Gamba-Martini auquel le procureur a reproché "un grand détournement par négligence" a été condamné à 2 ans de prison avec sursis et 10 000€ d’amende. Il a également décidé de faire appel.
Reconnu coupable de détournement de fonds publics, Paul Giacobbi, député et ancien président du conseil général de Haute-Corse de 1998 à 2010, a été condamné à trois ans de prison ferme, 100.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité par le tribunal correctionnel de Bastia dans l’affaire dite des gîtes ruraux de Haute-Corse. Il sera également rejugé à sa demande.
Ce procès portait sur près d'un demi-million de subventions attribuées entre 2007 et 2010 pour construire ou rénover des gîtes ruraux mais détournées au profit personnel d'une quinzaine de personnes mises en examen avec des élus et des hauts-fonctionnaires.