La charcuterie corse fabriquée avec du porc chinois ou transformée hors de l'île de Beauté: le consortium des Salaisonniers corses diffuse depuis mardi sur Facebook une série de vidéos pour tordre le cou aux clichés avec l'espoir d'obtenir son IGP (indication géographique protégée).
Le consortium des Salaisonniers corses, qui regroupe 11 entreprises charcutières familiales de Corse et revendique 75% de la production de l'île, passe à l'attaque sur les réseaux sociaux.
Depuis mardi sur Facebook, il diffuse une web-série de cinq courtes vidéos dans lesquelles Toussaint Delair, porte-parole du consortium, s'attaquent aux idées reçues, "sans langue de bois".
Idée reçue n°1, le cochon viendrait de Chine. "Concernant l'entrée de viande en provenance de Chine, c'est in-ter-dit", explique-t-il dans un premier module.
Si l'argument d'interdiction ne convainc pas tous les internautes, la vidéo a le mérite de susciter les commentaires sur la charcuterie "Made in Corsica" et généré plus de 10.000 vues en 24 heures.
Créé en 2009, le consortium a déposé une demande d'obtention de l'indication géographique protégée (IGP), pour sept de ses produits --lonzo, coppa, bulagna, panzetta, figatellu, saucisson sec et jambon sec--, afin d'en garantir la qualité.
Ce consortium a mis en place des cahiers des charges auxquels il s'astreint et qui répondent aux normes de l'IGP: la charcuterie doit notamment être intégralement produite en Corse à partir de viande originaire à 100% de France.
Ces producteurs assurent ainsi que "depuis l'invention du réfrigérateur", ils peuvent proposer du figatellu toute l'année et détaillent leurs engagements pour une charcuterie de qualité.