Dans le Cap Corse, deux candidats briguent le fauteuil de maire à Luri. D’un côté, l’élu en exercice, Dominique Cervoni, nationaliste revendiqué, de l’autre Anne-Laure Santucci, élue territoriale Femu a Corsica. Le parti autonomiste n’a pas encore officialisé son soutien.
À la veille des élections municipales, un duel se profile à Luri. Les 725 électeurs de la commune, composée de 17 hameaux, devront choisir leur maire entre deux candidats.
D’un côté, il y a l’élu en exercice, Dominique Cervoni. L’artisan de 70 ans a été élu en 2014 sous l’étiquette régionaliste, mais avait déjà occupé le fauteuil de premier magistrat de la commune en 1983. Le maire sortant, qui a refusé les demandes d’interview, n’a pas encore présenté son programme.
Face à lui, Anne-Laure Santucci, conseillère territoriale Femu a Corsica. La candidate a d’ores et déjà constitué une liste plurielle et entend impulser un politique plus dynamique, avec son équipe.
« Passer à la vitesse supérieure »
Elle fustige, dit-elle, l’immobilisme de l’équipe actuelle. « Nous constatons qu’il n’y a eu aucune réalisation en six ans. C’est un fait objectif, donc il y a un potentiel. Il y a des dizaines et des dizaines de choses à faire : la valorisation du patrimoine culturel, le développement économique, les artisans, les commerçants, il y a les gens qui sont là. C’est l’impulsion municipale qui doit permettre de passer à la vitesse supérieure et que Luri retrouve la place qu’elle mérite au sein du Cap Corse », soutient Anne-Laure Santucci.
Une incertitude subsiste : la conseillère territoriale pourra-t-elle se prévaloir du soutien de Femu a Corsica ? La candidate assure que oui, mais la question n’est pas encore officiellement tranchée explique-t-on du côté du parti.
La position est délicate, impossible de désavouer une élue territoriale, mais difficile également de tourner le dos à Dominique Cervoni, nationaliste revendiqué.