L'ex-coordonnateur pour la sécurité auprès des préfets de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud, directeur adjoint de cabinet de Gérard Collomb, remplace Laurent Nuñez à la tête du renseignement intérieur.
La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a un nouveau patron. Nicolas Lerner, directeur adjoint de cabinet de Gérard Collomb depuis mai 2017 et ancien coordonnateur pour la sécurité en Corse a été désigné en conseil des ministres mercredi.
Cet énarque de 40 ans issu de la même promotion qu'Emmanuel Macron, a débuté sa carrière en 2004 en tant qu'administrateur civil affecté au secrétariat général du ministère de l'Intérieur.
Son parcours le mènera ensuite dans l'Hérault où il sera directeur de cabinet du préfet de la région Languedoc-Roussillon. Il rejoint la préfecture de police de Paris en 2008 où il sera successivement chef de cabinet du préfet de police puis directeur-adjoint de cabinet, le directeur de cabinet étant alors Laurent Nuñez.
"Il est rompu aux arcanes de la sécurité"
En 2014, Nicolas Lerner est nommé sous-préfet de Béziers.L'année suivante, il part pour la Corse en tant que sous-préfet coordonnateur pour la sécurité auprès des préfets de Haute-Corse et de Corse-du-Sud.
Il quittera l'île deux ans plus tard pour le cabinet du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb où il occupera le poste de directeur-adjoint.
"Il a le profil idéal", a commenté Patrice Ribeiro du syndicat Synergie. "Il est rompu aux arcanes de la sécurité, c'est un haut fonctionnaire qui a un parcours dans la sécurité, il connaît bien les codes et possède un bon tissu relationnel", a commenté Patrice Ribeiro du syndicat Synergie.
La DGSI a remplacé la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), née en 2008 sous Nicolas Sarkozy de la fusion de la Direction de la surveillance du nterritoire (DST) chargée de l'antiterrorisme et des Renseignements généraux (RG).
La DCRI était devenue DGSI en 2013, lors d'une réorganisation de la filière, un an après l'affaire Mohamed Merah, où le renseignement avait été mis en cause pour ses "failles".
Dotée d'un budget propre, la DGSI, qui emploie près de 4.000 personnes dont une majorité de policiers, est le chef de file de la lutte antiterroriste et assure à ce titre la coordination opérationnelle du renseignement et des investigations judiciaires en France.