Le plan de lutte contre la précarité a été adopté à l’unanimité moins une abstention. 60 mesures pour aider les plus défavorisés, alors qu’un Corse sur cinq vit sous le seuil de pauvreté.
De mai à octobre, les résidents corses de plus de 60 ans qui vivent sous le seuil de pauvreté, soit 35.000 personnes, pourront bénéficier de la carte Ritirata et ainsi aller sur le continent à petits prix.
« 22.000 billets dans l’aérien, 6.000 dans le maritime, 85 euros TTC aller/retour en cabine dans le maritime et 95 euros TTC sur le bord à bord dans l’aérien. Donc nous sommes sur une mesure forte », explique Jean-Félix Acquaviva, président de l'Office des Transports de la Corse.
Une mesure d’1,3 million d’euros possible grâce aux économies réalisées sur l'enveloppe de continuité territoriale. Mais la droite et les communistes auraient souhaité que cette baisse concerne tous les plus de 60 ans. Ils se sont abstenus.
Hier en revanche, tous les élus, hormis Christophe Canioni (non inscrit, ancien élu Front National), ont adopté le plan de lutte contre la précarité.
« Ce plan s’inscrit dans le cadre de la future Collectivité Territoriale de Corse qui récupérera les compétences sociales des départements. On peut espérer qu’une fois que ces compétences sociales seront réunies au sein de la Collectivité, elles seront plus efficaces car elles auront un seul et même chef de file », affirme Marie-Antoinette Brunelli-Santoni, conseillère territoriale "Le Rassemblement".
20 millions d’euros
« D’ores et déjà, en partenariat et en concertation étroite avec les acteurs de terrain, nous allons mettre en œuvre des mesures fortes notamment dans le domaine du secours aux personnes de l’aide sociale, du logement, et de la santé. Dans le budget 2017, il y aura 12 millions en investissement, 8 millions en fonctionnement pour venir soutenir les mesures de ce plan », explique Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse.Créer une banque alimentaire, développer des épiceries sociales rurales et solidaires, faire des prêts à 0% aux étudiants. Des pistes nombreuses, mais parfois à long terme. Cela suffira-t-il ?
« Si on ne traite pas les causes, c’est-à-dire l’emploi, l’accès au logement, le revenu, les salaires, on ne règlera pas la situation de la précarité en Corse ou ailleurs. Donc nous avons fait des amendements en ce sens et qui ont été pris en compte », déclare Josette Risterucci, conseillère territoriale, "Élu(e)s Communistes et Citoyens du Front de Gauche".
Et au nom de la solidarité, la Collectivité territoriale mettra à disposition des bailleurs sociaux, des logements de fonction inoccupés.