La situation en Catalogne était au cœur d'un débat organisé hier soir, mercredi, à Bastia. La Présidente de l'Association ANC, « Assemblée Nationale Catalane » a participé à cette réunion.
Sourire aux lèvres, en apparence sereine mais très déterminée, voici Elisenda Paluzie. Elle est la nouvelle présidente de l’association Assemblée nationale catalane (ANC). Invitée par le comité de solidarité avec la Catalunya et la Ligue des droits de l’Homme, elle vient pour expliquer le combat de son association.
A Còrsega, es presenta el Comitè de Solidaritat @CorsicaCatal amb #Catalunya i els presos polítics, conjuntament amb la 'Lliga de Drets Humans'. La presidenta de l'ANC, @epaluzie és convidada de l'acte, on també assisteixen els presidents del consell i del parlament cors. pic.twitter.com/I3XcoJBeNF
— Catalan Assembly (@catalanassembly) 23 mai 2018
« On ne demande pas aux gens d’adhérer ou pas à l’indépendance de la Catalogne. Mais de respecter et de comprendre que c’est important de respecter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Et que ce n’est pas acceptable, en Europe, de lutter contre ce droit qui est un droit universel, en utilisant la répression politique, en inventant des délits », estime-t-elle.
Ce message, tous les intervenants l’ont répété, martelé hier, mercredi. Ce qui les réuni : les atteintes aux droits de l’Homme constatés en Catalogne par des organisations internationales et des hauts-commissaires à l’ONU. « Ces droits-là sont universels et lorsqu’ils sont garantis de manière universelle, ils profitent au maximum à l’humanité. Mais quand ils sont attaqués dans un endroit et bien, c’est toute l’humanité qui est attaquée dans ses droits », déclare André Paccou, porte-parole Ligue Corse des droits de l'Homme.
« Faire réagir les gens »
Ce sont surtout les autonomistes ou indépendantistes, élus en tête, qui ont répondu à l’appel du comité de solidarité. Même si quelques militants communistes, socialistes ou simples citoyens étaient aussi présents. « L’idée, c’est de vraiment faire comprendre à la population, complètement au-delà de la question de l’indépendance de la Catalogne et qu’il s’agit vraiment de faire réagir les gens sur les atteintes très graves qui sont portées en Catalogne contre des libertés fondamentales », explique Marie-Pascale Castelli, membre du comité Sulidarità Corsica-Catalunya.
L’ANC espère un soutien fort des opinions publiques internationales. Le procès des responsables catalans emprisonnés doit se tenir à l’automne. Tous risquent jusqu’à 30 ans de prison.