La nappe de pollution causée par la fuite de fuel suite à la collision de deux navires dimanche au nord du Cap Corse s'est étendue, a annoncé vendredi le préfet maritime de Méditerranée au lendemain de la désincarcération des deux bateaux.
Jeudi soir, sous l'effet combiné des mouvements de houle et des précédentes tentatives de désincarcération, le navire Ulysse s'est libéré du porte-containers tunisien Virginia qu'il avait heurté dimanche au Nord-Ouest du cap Corse dans les eaux extraterritoriales.
"Ce qui reste dans la soute numéro 3 du Virginia, environ 100 m3 de gasoil, ne s'est pas déversé, il n'y a donc pas de surpollution", a indiqué le préfet maritime, le vice-amiral Charles-Henri de la Faverie du Ché, lors d'une conférence de presse à Toulon.
#CollisionEnCorse Sous coordination @premarmed, les moyens aériens de la @Gendarmerie interviennent également pour aider à la relocalisation des zones de pollution et permettre la réorientation du dispositif de récupération des hydrocarbures en mer#ActionEtatEnMer pic.twitter.com/wSFDs6ke61
— Prémar Méditerranée (@Premarmed) 12 octobre 2018
"La légère surpollution liée au désenclavement de l'Ulysse est sous contrôle puisqu'elle est cernée par le barrage que nous avions préventivement mis en place", a-t-il ajouté.
Néanmoins, la lutte contre la pollution "n'est pas finie puisque avec le vent et le courant les différentes zones de pollution se sont étalées", a souligné le préfet évoquant "trois grandes zones qui s'étendent chacune sur 25 km". Des zones, qui paraissent "très grandes par satellite en raison de l'irisation", au sein desquelles se trouvent des concentrations de produits lourds où vont se concentrer les efforts.
Aucune côte menacée
"Mon action consiste à obtenir en particulier des armateurs qui sont responsables des moyens supplémentaires", a indiqué le préfet qui a également sollicité l'aide de l'Italie et de l'Espagne pour "aller encore plus vite". "Nous avons une fenêtre météo qui est favorable jusqu'à au moins dimanche, après c'est moins sûr", a-t-il souligné, assurant qu'"aucune côte dans les 2-3 jours qui viennent n'(était) menacée". Mercredi, le préfet avait évalué à 200 m3 la nappe de pollution constituée du fuel de propulsion, "assez lourd et visqueux" échappé des cuves du porte-containers. Près de 150m3 de mélange hydrocarbure/eau de mer avaient été récupérés dans la soirée.