Jusqu'à ce soir, la ville de Bastia reçoit l'édition 2019 des championnats scolaires. Une manifestation qui confirme un peu plus l'engouement spectaculaire pour les échecs en Corse. 

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Les touristes se pressent pour mieux voir qu'est ce qui provoque cette cohue monstre sur la place Saint-Nicolas. 
Mais même les bastiais ne sont pas totalement habitués. 

Difficile d'imaginer que ce gigantesque chapiteau dressé au milieu de la ville, et vibrant presque littéralement du chahut des milliers d'enfants qui se pressent dessous, c'est un tournoi d'échecs.

Ce monde, impressionnant, et puis surtout le visage illuminé par l'excitation de tous ces enfants, ça surprend encore. 

 

Bien évidemment, on est là pour s'amuser, mais aussi pour gagner © Christian Giugliano


Ce qui surprend, aussi, c'est le calme qui succède soudainement aux cris et aux rires. 
C'est, nous explique Leo Battesti, le président de la ligue corse, à l'origine de tout ça, l'un des innombrables bienfaits collatéraux de la pratique des
échecs.
 

Vous imaginez bien le scandale que font 3.000 enfants. Et puis quand le coup d'envoi des parties est donné, c'est le silence. C'est le respect, ça. Le respect, c'est la civilisation. C'est fondamental dans notre société. Le respect de l'autre, le respect des règles, le respect de l'environnement. 


Et c'est cela aussi, les échecs. 
Tout cela s'impose petit à petit, naturellement, à force de jouer. 
Sans discipline, sans calme, sans respect, pas de victoire. 

 
Chacun choisit son camp! © Christian Giugliano


La victoire, ca donne beaucoup de goût à la compétition. 
Mais pas seulement. Le plaisir va se nicher dans bien des endroits, comme nous le raconte Calixte, élève de CM2 à Bastia:


Ca me plait vraiment de gagner, mais même juste de toucher les pièces. J'aime beaucoup toucher les pièces!


Quand on y a goûté, difficile de se passer des échecs. 
Et même si, longtemps, on a accolé cette pratique à l'image du petit intello fort en maths et un peu rigide, tout cela à bien changé. 

 
A l'ombre des bateaux du port de commerce, les compétiteurs attendent leur tour © Christian Giugliano


Sauveur Bottone, instituteur à Furiani, ne nous dit pas autre chose:

On pensait que les échecs étaient réservés à une certaine catégorie d'enfants. Mais aujourd'hui, c'est vulgarisé, et tout le monde y a accès. 
C'est un jeu qui peut être pratiqué par tout le monde, et l'Education Nationale l'inscrit au programme d'un maximum de classes. 


En 1997 l'île comptait une centaine de licenciés. Aujourd'hui, elle en dénombre plus de 8.000. 
Et elle s'est fait une place au soleil de la discipline, en France et même au niveau européen. 

 
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