Le parquet de Bastia a ouvert une enquête préliminaire autour de chèques suspects visant le SC Bastia, dont la relégation administrative de L2 en National 1 a été confirmée mercredi.
Cette enquête, ouverte il y a plusieurs semaines, porte sur l'émission de chèques par le club sur un compte bancaire qui avait été clôturé, a-t-on précisé de même source.
Rétrogradé
Le club corse a été rétrogradé sportivement de L1 en L2 à l'issue de la saison dernière, puis rétrogradé administrativement de L2 en National 1 en première instance, une décision qui a été confirmée en appel mercredi par la DNCG, le gendarme financier du football. Les dirigeants du SCB étaient réunis depuis le milieu de l'après-midi au stade Furiani pour préparer leur audience devant le Comité national olympique et sportif français, devant lequel ils ont déposé un nouveau recours.Sur France 3 Corse Viastella vendredi, le président du SCB, Pierre-Marie Geronimi, qui n'était pas interrogé sur cette enquête, a assuré que "l'appel devant le CNOSF (pouvait) tout changer": "A nous d'arriver avec des éléments nouveaux", a-t-il poursuivi.
"Si on veut résumer l'esprit du texte [ndlr: de la DNCG] c'est grosso modo "vous n'avez pas amélioré votre situation depuis l'année dernière, bien entendu la descente n'a rien arrangé"", a-t-il encore ajouté.
Pierre-Marie Geronimi, malmené par les supporters, a répété qu'il ferait "la transition" et que "probablement (il) allai(t) très vite faire autre chose".
Pierre-Marie Geronimi a comparu le 13 juin devant le tribunal correctionnel de Bastia, accusé d'avoir utilisé les fonds d'une société pour régler des dettes de jeux dans une affaire qui n'est pas liée à sa gestion du SC Bastia.
Le procureur de la République a requis contre lui deux ans de prison avec sursis et une amende de 50.000 euros, ainsi que l'interdiction définitive de gérer une société.
Le jugement a été mis en délibéré au 12 septembre.