Hôpital de Bastia : le Conseil de Surveillance en appelle à Agnès Buzyn

Face à la situation de l'hôpital de Bastia, en déficit cumulé de près de 50 millions d'euros, le Conseil de surveillance du centre hospitalier appelle la Ministre de la santé à "débloquer sans délai les sommes nécessaires à un fonctionnement normal".

Le Conseil de surveillance de l’hôpital de Bastia a demandé à l'unanimité jeudi l'intervention de la Ministre de la santé Agnès Buzyn pour "débloquer sans délai les sommes nécessaires à un fonctionnement normal, pour cette année et l’année à venir, du Centre Hospitalier de Bastia".

Les membres du Conseil de surveillance souhaitent également l’ouverture, dès le début de l’année 2018, d’une discussion "aux fins de définir et mettre en oeuvre un plan exceptionnel d’investissement pour la santé publique en Corse". 

La ministère de la Santé, interpellé par les personnels, a déjà fait valoir son devoir de réserve, les Corses étant appelés aux urnes le 3 décembre pour des élections territoriales, préalables à l'installation au 1er janvier de la collectivité unique de Corse. 

Depuis le 30 octobre, huit employées ont suivi, à tour de rôle, une grève de la faim soutenue par la CGT, pour alerter sur la situation de l'hôpital, en déficit cumulé de près de 50 millions d'euros.

A l'appel des syndicats, une marche citoyenne est organisée samedi 25 novembre à 13h30, au départ du Palais de justice de Bastia (Palais de Justice) pour la défense de l’Hôpital de Bastia.

Viviane Albertelli, déléguée CGT; Pierre Paul Ugolini, secrétaire général FO - Centre hospitalier de Bastia; Stéphane Gherardi, secrétaire général STC Hôpital; Pierre Savelli, maire de Bastia ©France 3 Corse ViaStella

En janvier, la Cour des comptes avait épinglé la gestion financière de l'hôpital de Bastia, pointant du doigt "des déficits considérables, malgré le versement périodique d'aides exceptionnelles importantes".

"Nous sommes sur une trajectoire de redressement, le déficit de 2016 (3,8 millions d'euros) a été considérablement réduit par rapport à 2015 (7,2 millions)", nuance Pascal Forcioli.

Le directeur fait valoir la particularité insulaire, notamment l'"obligation de tenir certaines activités pas rentables pour lesquelles il faut maintenir un plateau technique coûteux", comme la néonatalogie ou la neurochirurgie.


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