Ces derniers jours l'ont encore démontré, le risque d'inondations en Corse, est de plus en plus présent. Comment réduire ce risque? Parmi les outils à disposition des mairies, le PPRI ou Plan de prévention du risque inondation. Encore faut-il le respecter.
Le Tavignano en 2015, le Saint-Pancrace en 2016, le Casaluna en 2017. Année après année, les fleuves débordent en Corse. La mer, démontée, il y a une semaine par la tempête Adrian en est encore un exemple. Les inondations se succèdent, les dégâts aussi.
Nul n'est épargné. Mais souvent ces bâtiments n'auraient pas dû être là. Ils ont été construits en dépit du Plan de prévention du risque inondation (PPRI).
Un document qui indique les zones non constructibles, "le plus puissant dont dispose l'Etat pour intervenir en matière de prévention des risques et qui permet aussi de pouvoir refuser un acte d'urbanisme dès lors que l'on a connaissance du risque", explique Frédéric Olivier, chef du service "Risques" à la DDTM.
C'est le préfet qui prescrit les PPRI. En Corse, 110 communes sont concernées. Soit un tiers des communes et 80% de la population de l'île.
Mairies, promoteurs ou particuliers, tous sont tenus de respecter les interdictions à la lettre.
"Si on obtient un permis de construire en violation du PPRI, (…) la collectivité qui a délivré le permis est responsable des dégâts. En revanche si on construit sans permis c'est une infraction pénale et on peut être condamné par le tribunal correctionnel", indique Me Benoît Bronzini de Caraffa.
La tempête Adrian a laissé des traces. La plupart des PPRI de l'île vont être révisés par les services de l'Etat, pour tenir compte des changements climatiques.
Reste à voir si tout cela sera pris en compte sur le terrain...