Présidentielle 2017 : l’abstention, grande gagnante du premier tour en Corse

Intervenants : Eric Simoni, membre de l'éxécutif de Corsica Libera //André Fazi, Politologue

En Corse, l'abstention est la plus forte de France pour ce premier tour. Outre la dynamique générale, certaines considérations strictement locales expliquent le phénomène Les nationalistes ont notamment largement boudé une élection qu’ils ne considèrent pas comme la leur.

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Au premier tour de l’élection présidentielle en Corse, 74 665 personnes se sont abstenues, sur un total de 233 656 inscrites sur les listes électorales. Sur l’île, même si l’abstention n’est pas prise en compte, elle représente plus d’électeurs que Marine Le Pen, arrivée en tête avec 43 040 votes.

« Je n’ai pas trouvé quelqu’un qui m’a foncièrement intéressée. Du coup je me suis abstenue. Personne ne donne vraiment d’intérêt à la Corse et à ce qu’on est et à ce qu’on représente », explique une bastiaise de 35 ans, qui jusqu’à dimanche dernier avait toujours voté à l'élection présidentielle.

Son discours n’est pas isolé. Eric Simoni, membre de l'exécutif de Corsica Libera a gardé vierge sa carte d’électeur : « Cette élection a priori n’est pas la nôtre. Dans la mesure où il n’y a pas d’offre nationale corse et d’ailleurs on voit bien que dans une élection, quand il n’y a pas d’offre nationale corse, ici c’est la porte ouverte à toutes les aberrations », estime-t-il.

Tradition

Près de 32% d'abstention en Corse contre 22% en moyenne dans le pays,  c'est le record de France métropolitaine pour ce premier tour.

Lors des élections présidentielles, on vote toujours moins en Corse que sur le Continent mais jusqu'ici l'écart s'était réduit : « Il y a une tradition de l’abstentionnisme chez les nationalistes depuis 1974, avec une exception : 1981 où les partis « modérés », l’UPC et le FPC avaient appelé à voter contre Giscard et donc pour Mitterrand. On voit très bien que les candidats ne veulent pas prendre le moindre risque par rapport à la Corse. Ils savent bien que ça pourrait leur faire perdre beaucoup plus de voix que ça ne leur en ferait gagner », explique André Fazi, politologue.

Au second tour, la question de l’abstention fait débat partout en France et pourrait encore s’amplifier en Corse.
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