Lundi après-midi, le président de l’exécutif de la Collectivité de Corse a installé le premier comité de suivi opérationnel du projet de développement des nouvelles infrastructures du port de Bastia.
En juillet, l’Assemblée de Corse avait adopté un rapport relatif au « renouvellement des infrastructures portuaires de Bastia », qui prévoyait la mise en place d’un comité de suivi opérationnel du projet et d’un comité scientifique et environnemental.
Pour rappel, trois scenarii sont envisagés :
Le premier vise à réaménager le site actuel en créant une digue flottante au large du bassin Saint-Nicolas ou en allongeant la digue est en sud-est. Les deux autres – grand port de la Carbonite et Portu novu - prévoient de construire un nouveau port à l’Arinella, au sud de Bastia.
Cette première séance du comité de suivi s’est ouverte par la présentation des résultats de l’étude d’impact sur les courants et le littoral à l’Arinella. Son but ? Evaluer l’impact de l’implantation d’un port au sud de Bastia sur la plage de l’Arinella grâce à une modélisation hydro-sédimentaire réalisée sur le littoral entre la Citadelle de Bastia et l’embouchure du Golu.
Le problème c’est que cette étude, lancée en 2017 par la Collectivité de Corse, a été demandée à l’assemblée de Corse en 2014… à l’époque, il n’y avait qu’un seul projet sur les rails, celui du grand port de la Carbonite. Les résultats ne portent donc que sur l’impact de ce projet précis.
Pour Antoine Orsini, l’ancien président du comité scientifique et environnemental, l’érosion de la plage mise en les résultats de l’étude montrent par ailleurs un impact important sur la plage de l’Arinella et ne prennent pas en compte les conséquences du réchauffement climatique.