Les vendanges ont commencé très tôt, cette année dans certains vignobles. Les vignerons doivent s'adapter face aux spécificités du territoire, comme dans le Cap Corse, où les domaines sont plantés non loin de la mer, à flanc de coteau. Une contrainte pour la récolte, mais un atout pour la qualité du raisin.
Dès les premières lueurs de l’aube, ce 28 juillet, Théodore Aubrion et son équipe attaquent leur sixième jour de vendange. À 200 mètres au-dessus du niveau de la mer, un terrain en pente, celui du domaine Terra di Catoni. Ici, tout est cultivé en bio.
Pour réhabiliter ce domaine familial il y plus de 20 ans, il a fallu défricher 25 hectares de maquis sur ces terres escarpées. Et aujourd'hui, le propriétaire est fier du travail accompli.
"La vigne pousse très doucement parce que l'eau ne reste pas, on est dans un coteau, donc elle a tendance à couler, explique Christian Mons-Catoni. La vigne met très longtemps à s'implanter, mais une fois que c'est fait, elle nous remercie beaucoup en nous gratifiant de raisins magnifiques et de goûts extraordinaires."
Cette année marque la première récolte sur cette parcelle du Domaine Terra Di Catoni, implantée il y a 6 ans. Propriétaire et Maître de chais espèrent cette année un vin prometteur. "C'est un investissement long terme, c'est un travail de fond. Pendant 10 ans on travaille sans rendement, sans rapport. Donc il faut avoir l'âme chevillée au corps et de la perspective", continue Christian Mons-Catoni.
Apprivoiser le terrain et le climat, c’est le même défi pour les 4 domaines AOC d’appellation coteaux du Cap Corse. Quelques kilomètres plus loin, chez Lina Venturi, c'est le premier jour de vendange. Installée depuis 30 ans après 5 générations de vignerons, la viticultrice connaît bien son terroir.
"On est sur du schiste, indique-t-elle. Et quand on goûte un vin du Cap Corse, on le reconnaît tout de suite à sa typicité."
Retrouvez le reportage de Sybille Broomberg, Christian Giugliano et Estelle Roux :