Dominique Mauny est militante associative. Elle est candidate dans la 1re circonscription de Haute-Corse au sein d'une Union populaire et portera les idées de Jean-Luc Mélenchon.
Une nouvelle venue en politique. Militante associative, Dominique Mauny se présente dans la 1re circonscription de Haute-Corse.
Elle portera les couleurs d'une Union populaire et défendra les idées de Jean-Luc Mélenchon. Face à elle, le candidat communiste Michel Stefani qui se présente pour la 8e fois.
- Pourquoi avez-vous fait le choix de vous présenter ?
J'ai décidé d'entrer dans le monde politique parce que je suis très inquiète des urgences qui sont face à nous, notamment l'urgence écologique. Nous sommes en campagne depuis plusieurs mois et l'on voit que l'écologie n'est pas un sujet présent. Ce n'est pas le cœur des préoccupations des politiques.
Or, la population est de plus en plus consciente de ce qui est en train de se passer et des solutions existent. Je pense qu'il faut vraiment que des personnes comme moi intègrent la politique.
- Au niveau national, on a beaucoup entendu parler de la nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), sauf en Corse et dans les Dom-Tom le regrettez-vous ?
Bien sûr. Mais c'est un chantier que nous allons mener au-delà des élections législatives. Nous avons une discussion avec les dirigeants nationaux de La France Insoumise. Il semble qu'il y ait plusieurs éléments qui aient fait obstacle à cette union.
La France Insoumise nationale, comme nous au niveau local, on a vraiment l'intention de poursuivre ce travail d'union et de rassemblement. Ce qui a été fait au niveau national, il n'y a aucune raison qu'on ne puisse pas le faire en Corse. Et la Corse, aussi, a besoin d'une force de gauche nouvelle qui réconcilie l'écologie avec le social, qui soit féministe aussi. Notre ambition, c'est de rassembler toutes ces forces de gauche autour de nous.
- Dans les semaines à venir, un cycle de négociations devrait s'ouvrir concernant l'évolution institutionnelle de la Corse. Jean-Luc Mélenchon était initialement opposé à l'autonomie avant de revoir sa position. Quelle est la vôtre ?
Nous sommes pour la discussion autour de l'article 74. Comme vous le savez, c'est un article qui s'applique déjà dans un certain nombre de territoires ultramarins, selon des modalités à chaque fois différentes. Pour la Corse, ce sera la même chose. Il y aura des discussions pour permettre d'aboutir à un modèle particulier. Et nous aurons à cœur que ce modèle puisse vraiment respecter et garantir les droits sociaux basiques.
Pour moi la politique, c'est de rencontrer des personnes sur le terrain, intellectuels, associations, syndicats. La politique se fait à travers des échanges et des discussions.
- Dans ce scrutin, il y a plusieurs matches dans le match. Parmi eux, celui qui vous oppose au Parti communiste (PC). Est-ce que votre premier combat ce n'est pas d'arriver devant le PC, puisqu'en Corse, il a plus d'implantation que vous ?
Le Parti communiste n'est pas notre adversaire. Nous avons des valeurs en commun, des idées en commun, des hommes et des femmes en commun également. Notre adversaire est Emmanuel Macron et son gouvernement et la politique néolibérale qu'il prévoit d'accentuer encore dans les années à venir. Le Parti communiste n'est pas notre adversaire, c'est un allié.
- Il y aura face à vous le député sortant, nationaliste, Michel Castellani. Comment jugez-vous son bilan ?
Il y a des choses positives dans le bilan des trois députés nationalistes. Mais nous regrettons que le mandat n'ait pas été plus social. Aujourd'hui, la Corse, comme toutes les régions du monde, a besoin d'un développement économique, social et écologique.
Ce qui nous différencie avec cette branche-là des nationalistes, c'est une adhésion, ou non, au système néolibéral en place que nous combattons. Pour nous, il n'y a pas d'issue possible face à ces grandes urgences écologiques et sociales en restant dans ce système.