Les membres du collectif « Maffia no, a vita ie » et la Ligue des Droits de l'Homme en Corse se sont réunis, samedi, à Venaco. L’occasion de dénoncer une nouvelle fois, pour le collectif, la mafioisation de la société corse et, pour la LDH, les violences criminelles dans l'île.
Nouvelle mobilisation du collectif « Maffia no, a vita ie » et de la Ligue des Droits de l'Homme en Corse. Samedi, des membres de ces deux organisations se sont réunis pour une session de travail commune à la mairie de Venaco, en Haute-Corse.
Tous ont mis en avant une dégradation de la situation et alertent sur « l’ampleur des activités criminelles et les carences de l’État ».
« Si nous prenons la liste des meurtres et assassinats commis ces trente dernières années, combien ont été résolus ? C’est une non-réponse à la victime, aux familles des victimes qui ont le droit de savoir, mais également à la société. Et la société s’enlise dans ce silence », soutient Dominique Bianconi, membre du collectif.
La responsabilité des citoyens
Pour « Maffia no, a vita ie », la situation actuelle est également à imputer à la « responsabilité des citoyens ». Le collectif espère un réveil de la société insulaire. Pour sa part, la LDH insiste : "Il n'y a pas de fatalité".« Il faut que les citoyens corses s’emparent de ce questionnement là et montent au créneau pour dire : ‘Nous ne voulons pas de cette société-là. Nous voulons une société démocratique, de justice, qui appartienne aux citoyens et non à la loi du plus fort’ », souligne André Paccou, responsable local de la Ligue des droits de l’Homme.
Nous voulons une société démocratique, de justice, qui appartienne aux citoyens et non à la loi du plus fort.
Fondé à Ajaccio le 25 septembre 2019, le collectif anti-mafia Maffia Nò a Vita Iè souhaite « éveiller les consciences » à l'égard de « la mafioisation de la société ». Au fondement du collectif, Léo Battesti, président de la ligue corse d'échecs et ancien militant du FLNC, et Vincent Carlotti, ancien maire d'Aléria.