Manifestations violentes à Bastia: jusqu'à 8 mois ferme requis contre 10 prévenus

Me Rosa Prosperi, avocate de Jean-François Franceschetti; Me François Fabiani; avocat d'André Maraninchi ©France 3 Corse ViaStella

Des peines de 2.000 euros d'amende et jusqu'à 8 mois de prison ferme ont été requises jeudi devant le tribunal correctionnel de Bastia contre dix nationalistes corses pour violences et dégradations durant deux manifestations en 2016. Le délibéré est attendu le 11 avril. 

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Les prévenus, âgés de 18 à 35 ans, sont jugés pour avoir blessé une commissaire de police et 4 gendarmes mobiles en jetant des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre les 5 et 15 octobre 2016 à Bastia.

Il leur est aussi reproché des dégradations, notamment par le feu, sur des agences bancaires, des commerces et des véhicules.

Les peines les plus lourdes (8 et 6 mois ferme) ont été requises par le procureur Jennifer Roussie contre deux récidivistes âgés de 24 ans et 27 ans, déjà précédemment condamnés.


Le procureur a aussi requis une peine d'un mois ferme pour refus de prélèvement d'ADN et 2000 euros d'amende pour le gérant d'un bar, du vieux Bastia, rendez-vous des indépendantistes, ayant, selon le parquet, servi de "base arrière" aux manifestants et dont Mme Roussie a aussi demandé la fermeture pendant un an.

Des peines de six mois avec sursis assorties pour certains de deux mois supplémentaires pour refus de prélèvement d'ADN durant leur garde à vue ont été requises pour les sept autres prévenus.


Les dix hommes avaient été interpellés en février dans le cadre d'enquêtes sur les deux manifestations des 5 et 15 octobre qui s'étaient achevées par de violents affrontements avec les forces de l'ordre.

Ils ont comparu libres et le contrôle judiciaire visant plusieurs d'entre eux a été levé vendredi. Les avocats de presque tous les prévenus ont demandé la relaxe. Le tribunal correctionnel de Bastia a mis son jugement en délibéré au 11 avril.   


Les prévenus, dont certains sont membres du syndicat étudiant nationaliste Ghjuventù Independentista (GI), avaient reçu le soutien des organisations nationalistes, notamment du parti indépendantiste Corsica Libera.

Les manifestations avaient été organisées en soutien à trois militants nationalistes, Nicolas Battini, Stéphane Tomasini et Joseph-Marie Verdi condamnés à des peines de 5 à 8 ans de prison le 6 octobre dernier par la cour d'assises spéciale de Paris.

Ils avaient été reconnus coupables de participation à un attentat à la voiture bélier contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse) en 2012, qui n'avait fait aucune victime. Les trois hommes sont incarcérés à la prison de Borgo, près de Bastia.

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