Le médecin généraliste, venu s'installer en septembre dernier à Calacuccia (Haute-Corse), annonce la fermeture de son cabinet dans les prochaines semaines. Un nouveau coup dur pour la microrégion du Niolu confrontée depuis toujours à la désertification médicale.
Pas de médecin pour cause de "panne de voiture". C'est ce que les habitants de la microrégion du Niolu (Haute-Corse) peuvent constater sur la porte du cabinet médical de Calacuccia. Et la réouverture est annoncée courant mars, sans plus de précisions…
"On est très inquiet parce que l'on a impérativement besoin d'un médecin résident au Niolu, parce que l'on a une population âgée qui est peu mobile et surtout le Noilu est enclavé", déplore Cathy Fieschi, membre du collectif santé du Niolu.
"Fausse" excuse mais vrai départ
"Le médecin est bloqué sur le continent, suite à une panne de voiture". Placardé sur la porte du cabinet du médecin du Niolu, installé à Calacuccia, l'affichette ne donne pas plus d'information sur la date de la réouverture des consultations. Et pour cause, le généraliste a décidé de fermer le cabinet après seulement quelques semaines d'exercice.Le docteur Billard, médecin humanitaire pendant 20 ans, était pourtant très enthousiaste dans la perspective de son installation en octobre 2017. Mais des difficultés d'intégration et surtout le non versement d'une aide à l'installation de 50.000 euros, seraient à l'origine de cette "démission".
Selon l'ARS de Corse, le docteur Billard n'a jamais fait de demande auprès de la caisse primaire d'assurance maladie pour l'obtenir.
Centre Corse cherche médecin désespérément
C'est un nouveau coup dur pour les communes du Niolu, qui après huit mois de recherche et avoir financé le cabinet et le matériel pour les trois prochaines années, se retrouvent une nouvelle fois sans médecin.Si la situation inquiète sur le plan sanitaire, elle est aussi compliquée sur le plan économique, notamment pour la pharmacie de Calacuccia, où le responsable a procédé à d'importants investissements, mais aussi pour les infirmières libérales.
Des discussions sont en cours entre les élus locaux, l'ARS et le député de la circonscription. L'une des solutions envisagées serait la mise en place d'une permanence provisoire,assurée au cabinet à tour de rôle par un médecin du département.