La municipalité de Ghisonaccia, la Caisse primaire d’assurance maladie, l’Agence régionale de la Santé et l'Etat ont signé jeudi un contrat local de santé qui doit permettre l’installation d’une maison médicale de garde.
Le village compte deux pharmacies, trois médecins et une dizaine d'infirmiers. Pour un peu plus de 4000 habitants. Pas vraiment un désert médical, de prime abord et pourtant l’accès aux soins est compliqué.
Ghisonaccia est situé en Plaine Orientale à 80 km de l’hôpital de Bastia au nord et 55 km de la clinique de Porto-Vecchio au Sud. Le compromis proposé par le contrat local de santé est de mettre en place une maison médicale de garde en s’appuyant sur les médecins locaux.
"Cela va permettre d’avoir une continuité de l’accès aux soins la nuit et le week-end pour tous les citoyens de la commune de Ghisonaccia et des communes environnantes", indique Gilles Barsacq, Directeur de l'Agence régionale de santé de la Corse.
Pour le collectif "Per a salute di a piaghja urientale", cette maison médicale ne répond pas vraiment à la demande. IRM, hôpital de proximité... Autant de projets envisagés par l'ARS, mais pour l'heure rien n'est arrêté. Le collectif redoute que ces dossiers ne soient finalement écartés.
"Aujoud’hui, il y a le plan régional de santé qui est en train d’être réécrit, la Plaine Orientale normalement devrait y figurer comme territoire à part entière pour lequel il faudra apporter des solutions", explique Esteban Saldana, porte-parole du collectif.
Le collectif, qui a rencontré l'ARS jeudi après-midi, demande qu'un calendrier soit fixé, et qu'un groupe de travail soit mis en place avant la fin du mois.