La première semaine du procès de Jean-François Federici, Pierre Federici et Jean-Fleur Costa pour un double assassinat à Corscia en 2011 (Haute-Corse), s'est achevée vendredi par l'audition de témoins de la défense et le témoignage du père de l'une des victimes.

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Vendredi, la cour d'assises d'appel des Bouches-du-Rhônes a entendu de deux témoins de la défense.

Pierre-Jules Federici, neveu de Jean-François Federici, est venu expliquer que son oncle était bien venu le trouver en plaine orientale pour discuter des conditions de sa reddition. Jean-François Federici, alors en fuite, faisait l'objet d'une filature policière.

Le second témoin de la défense a expliqué avoir conduit Jean-François Federici à ce rendez-vous.

Le président de la cour d'appel d'assises et l'avocat général se sont longuement attardés sur ces témoignages. Pour l'accusation, la plaine orientale a été le point de départ de l'expédition meurtrière du 17 février 2011. Pour la défense, le témoignage de la police est discutable. 

"On a vu lors de cette audience qu'il y avait des contradictions colossales entre ce qui avait été dit depuis le début dans ce dossier et sur ce que ce policier avait été en mesure de voir", explique Me Patrice Reviron, avocat de Jean-François Federici.

Me Patrice Reviron, avocat de Jean-François Federici ©France 3 Corse ViaStella

"Ceux qui ont fait ça méritent la pendaison"​

Cette journée d'audience a également été marquée par le témoignage de Jean-Pascal Mattei, le père de Jean-Baptiste Mattei, l'une des victimes.

"Ceux qui ont fait ça méritent la pendaison. Mon fils ne pensait qu'à travailler. Ils n'ont pas tué un homme, ils ont tué un enfant. J'espère que la justice ne se laissera pas embarquer par les belles paroles des avocats."

Les corps de François-Antoine Mattei 63 ans et de son cousin Jean-Baptiste Mattei, 43 ans avaient été retrouvés criblés de balles dans leur voiture près d'un petit pont, alors qu'ils rentraient du village voisin de Calacuccia.

Jean-Pascal Mattei est convaincu que son fils a été tué par erreur, par des hommes "qu'il ne connaissait pas".

Le procès doit reprendre lundi matin. La cour se penchera sur les traces ADN de Jean-François Federici identifiées sur une des très nombreuses munitions ayant servi à mitrailler le véhicule des victimes.
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