Cette année, les producteurs l'estiment à 24 000 tonnes soit une baisse de 4 500 tonnes par rapport à l'an passé. L'offre étant moindre le prix de vente devrait donc être plus élevé.
Président de l’AOP clémentine corse, Pierre-Simon Fazi cultive à Ghisonaccia en plus de pomelos et de vignes, 12 hectares de clémentines. Et cette année, comme pour le vin, la production d’agrumes sera moindre. « Pour les clémentines, ça va être pareil que sur les autres cultures.
On a déjà enregistré une baisse, on sera à 24 ou 25 000 tonnes. C’est, à peu près, une perte de 4 à 5 000 tonnes par rapport à l’année dernière. On l’explique par un été très chaud avec de gros problèmes sur l’irrigation tout cet été », explique-t-il.
Les clémentines corses sont exportées sur le continent pour 95% d’entre elles. Celles vendues sur place sont plus chères que les clémentines espagnoles.
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Jusqu’à cinq euros le kilo
Les producteurs espèrent que les consommateurs en comprendront les raisons. « Si vous prenez une clémentine feuille de marque espagnole, aujourd’hui elles se vendent environ 2,20 euros le kilo, quand nos clémentines se vendent environ 2,60 euros, 2,70 euros.
C’est un surplus de 50 centimes qui est juste lié au coût de la main-d’œuvre, au coût des charges sociales, qui, on le sait, sont plus chères en France », éclaire Pierre-Paul Monteil, producteur de clémentines et de pomelos.
Mais le prix des clémentines corses s’envole parfois à plus de cinq euros le kilo, ce qui n’empêche pas les acheteurs d’essayer de rester fidèle. « J’achète des clémentines corses pour essayer de faire travailler notre pays, la Corse. Elles sont meilleures les nôtres, elles sont plus juteuses », estime un client.
Il continuera d’ailleurs à acheter des clémentines corses, qui paradoxalement cette année sont plus rares mais juteuses et gouteuses comme jamais. Il les achètera si les distributeurs sont raisonnables sur leurs marges.