Une réunion s'est tenue samedi 3 septembre à la salle des fêtes de Sisco pour rassurer les parents craignant de voir leurs enfants victimes de représailles à l'école après les événements de l'été.
Plusieurs dizaines de parents d'élèves de Sisco se sont réunis samedi 3 septembre à la salle des fêtes de la commune autour du maire, de gendarmes et de représentants de l'Education nationale, pour faire part de leur crainte pour la sécurité de leurs enfants à l'approche de la rentrée scolaire.
Les habitants du village redoutent en effet que les élèves ne soient la cible de représailles après la rixe de la plage qui a créé un climat de tension à Sisco.
Pour les rassurer, les élus ont détaillé une série de mesures qui seront mises en place rapidement. Deux agents vont être chargés d'assurer la sécurité aux abords de l'école et de soutenir psychologiquement les élèves. Des caméras de surveillance pourraient également installées par la mairie.
Le maire a aussi annoncé la création de deux emplois de service civique dédiés à l'encadrement des élèves.
"C'est compréhensible que certains parents aient envisagé de retirer leurs enfants de l'école", admet Ange-Pierre Vivoni, le maire de Sisco.
Mais l'Education nationale, par la voix de son inspecteur, a dit que les enfants de Sisco resteraient à Sisco car sinon cela favoriserait la psychose dans les autres écoles", poursuit-il.
Cette réunion n'a néanmoins pas totalement apaisé les parents qui aspirent à retrouver le calme et l'anonymat d'avant les événements de l'été. Ce retour à la normale prendra sans doute plusieurs semaines.
Car la commune sera une fois encore à la Une de l'actualité insulaire mardi 6 septembre, jour où le tribunal administratif de Bastia doit se prononcer sur l'arrêté pris par le maire de Sisco et attaqué par la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF).
Enfin, le 15 septembre, tous les protagonistes de l'affaire seront à nouveau réunis au tribunal correctionnel de Bastia pour le procès.