Dans le cadre de l'enquête ouverte pour violences en réunion après la rixe de Sisco, les cinq personnes placées en garde à vue mercredi 17 août seront jugées en comparution immédiate jeudi 18 août à 15h.
Les cinq personnes placées en garde à vue mercredi 17 août, dans le cadre de l'enquête pour violences en réunion ouverte par le parquet après la rixe de Sisco, seront jugées en comparution immédiate jeudi 18 août, à 15h.
Parmi ces personnes figurent deux habitants de Sisco, qui se sont présentés mercredi à la gendarmerie de Borgo après avoir été convoqués. Les deux hommes sont poursuivi pour violences en réunion.
Leur garde à vue a été levée mercredi, pour la soirée, à l'issue d'une rencontre entre le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, et le procureur de la République de Bastia, Nicolas Bessone.
Des centaines de personnes, venues de toute la région bastiaise, de Sisco et de Corte, se sont réunies mercredi, à partir de 18h, devant les grilles du camp militaire Henri Martin pour réclamer la sortie des deux Corses. Ces derniers ont eu l'autorisation de rejoindre leur domicile pour la soirée. Ils ont été accueillis par les vivats de la foule.
Seront également présentés à la justice les trois frères d'origine maghrébine impliqués dans la rixe. Ces derniers sont poursuivis pour violence en réunion avec armes. Deux d'entre eux ont été interpellés mercredi au petit matin par les gendarmes à Furiani. Le troisième frère, qui se savait recherché, s'est présenté spontanément à la gendarmerie.
Les premiers éléments de l'enquête
Depuis mardi 16 août plusieurs témoins ont été entendus dans les gendarmeries de Brando, Bastia et Borgo par les enquêteurs de la section de recherche, sous l'autorité du procureur de la République de Bastia.La justice tente de faire la lumière sur les faits qui se sont déroulés samedi 13 août, en fin d'après-mdi, sur une plage de la commune de Sisco.
Selon les premiers éléments de l'enquête, un groupe de personnes d'origine maghrébine résidant à Bastia aurait violemment réagi après s'être senti visé par une photo prise par un vacancier.
La dispute aurait donné lieu à une première altercation entre le groupe d'origine maghrébine et un jeune homme habitant Sisco venu prendre la défense du touriste. Le père du jeune homme s'est ensuite mêlé à la rixe.
Apprenant la nouvelle, une centaine de personnes du village ont convergé vers la marine où de violents heurts ont eu lieu et où trois voitures ont été incendiées.
"A l'évidence à l'origine des incidents se trouvent les membres d'une famille maghrébine qui ont souhaité privatiser la plage", a déclaré Nicolas Bessone mercredi 17 août, lors d'une conférence de presse.
"On a d'une part une logique d'appropriation de la plage qui relève du caïdat. D'autre part, une réaction inadaptée des villageois de Sisco", a poursuivi le procureur de la République de Bastia.