Il y a deux ans le port de Saint Florent s'équipait de Biohut, un habitat artificiel pour sauver les poissons juvéniles. Une opération de maintenance a permis d'en constater l'efficacité et de sensibiliser les élèves de primaire au nécessaire respect de l'environnement.
Immergées depuis deux ans dans le port, les cages du projet Biohut sont devenues une vraie nurserie. Saint-Florent fait partie des ports français (dont Bonifacio), engagés dans ce projet d'habitat sous-marin.
Il permet dans son premier stade de protéger les juvéniles des prédateurs et des pressions de l'environnement. De là, les poissons partiront vers un autre habitat artificiel adapté, au fil de leur croissance.
"On compare d'année en année les évolutions en fonction des espèces. Aujourd'hui ce que l'on constate, c'est qu'il y a une très belle biodiversité dans les Biohuts mi-novembre, avec une dizaine de variétés différentes, donc c'est plutôt positif", explique Sabrina Palmieri, chargée de communication et de la sensibilisation Ecocéan.
Développée par cette société montpelliéraine, 15 cages Biohut ont été immergées dans le port de Saint-Florent en octobre 2016. Coût de l'opération : 80 000 euros subventionnés à 80% par l'Agence de l'eau.
"Ca s'inscrit dans la logique de la politique menée par le port au niveau environnemental, la vie ce n'est pas seulement des bateaux qui bougent sur le port mais surtout il y a une vie sous-marine à développer et à protéger", indique David Donnini, directeur du port de Saint-Florent.
Dans les zones urbanisées du littoral, pallier l'absence de fonds rocheux est indispensable à la survie des juvéniles : sans refuge... naturel ou artificiel, leur espérance de vie est nulle.