Ce jeudi avait lieu une simulation du plan POLMAR Terre dans le port de Saint Florent, avec le déploiement d'un barrage anti-pollution. Objectif de cet exercice interdépartemental : la formation des équipes et la bonne coordination des différents services intervenants dans ce genre de situation.
Gilet jaune sur les épaules et casque rouge sur la tête, ce jeudi 17 octobre, on s'active sur les quais du port de Saint-Florent.
En tout, une quarantaine d'hommes de toute la Corse ont fait le déplacement ce matin. Combinaison enfilée, matériel préparé, derniers rappels effectués par les formateurs, et l'opération est aussitôt lancée.
Objectif ? Se préparer le plus complètement possible au scénario d'une propagation d'hydrocarbures qui menacerait de pénétrer dans les eaux du port. Une simulation qui prend place dans un contexte de risque de pollution avec l'échouement du Rhodanus aux portes des Bouches de Bonifacio.
Première étape de l'opération : positionner un barrage gonflable de 200 m à l'entrée du port. Les hydrocarbures sont ensuite pompés, avant d'être récupérés pour traitement.
Dans ce type de situation, c'est le plan POLMAR Terre qui est activé. Son but ? Empêcher toute dérive de pollution sur les côtes. Et ce dispositif, normalement une prérogative de l'Etat, souhaite désormais s'appuyer de plus en plus sur les ports.
Sur le quais du port de Saint-Florent, ce jeudi 17 octobre matin, Sklerijenn Le Berre, coordinatrice des centres POLMAR Terre, observe attentivement le déroulement de la manoeuvre.
"Le but de cet exercice, c'est de valider le plan de protection et de former les agents qui ne connaissent pas ce matériel", précise-t-elle.
Mise en place de "bonnes pratiques"
Pour Pierre Tardi, commandant de la capitainerie municipale de Porto-Vecchio, cette formation, destinée aux agents territoriaux corses est essentielle. Car en cas d'indicent, ils sont bien souvent en première ligne :
"C'est extrêmement rassurant, parce que ça nous permet de travailler en inter-administration en inter-fonction publique, avec des acteurs qui viennent de l'Etat ou des collectivités territoriales." Plus encore, précise le commandant, c'est aussi un bon moyen pour permettre aux agents de se composer "un réseau, un ensemble de connaissances de bonnes pratiques", facilitant en cas d'accident la bonne activation du dispositif.
A Saint Florent, c'est la première fois qu'un tel dispositif est déployé. David Donini, directeur du port de Saint-Florent, voit cette formation d'un bon oeil : "C'est intéressant, ça nous permet de former le personnel, et d'avoir une méthode sur la mise en place d'un barrage."
Des exercices jugés nécessaires, et qui devraient se multiplier dans les mois à venir pour permettre un meilleur déploiement en cas de pollution.