Sisco : la mairie autorisée à racheter le couvent Santa Catalina

Après de nombreux rebondissements, le liquidateur judiciaire a autorisé lundi la mairie de Siscu, dans le Cap Corse, à acquérir le couvent de Santa Catalina. Reste à trouver les financements.
 

L'affaire dure depuis 2017. A l'époque le principal propriétaire du couvent Santa Catalina à Sisco, Yann Streiff, veut le vendre pour 2.115.000€. Peu de temps avant, il avait défrayé la  chronique en faisant annuler par le tribunal administratif de Bastia la création de l'association foncière pastorale de Sisco. La tension était montée entre le propriétaire et la commune.
Mais finalement, un accord semble finalement trouvé début 2018. En mai, un nouveau rebondissement apparaît dans l'affaire : l'avocat Yann Streiff, est mis en examen dans une procédure judiciaire ouverte à Paris le visant, entre autres, pour des faits d’escroquerie. Le juge d’instruction en charge de l’affaire procède à une saisie du couvent à titre conservatoire.

Le couvent saisi

La mairie craint alors que le couvent ne soit vendu aux enchères. Mais en juillet 2018, le maire Ange-Pierre Vivoni présente malgré tout une offre de rachat officielle.

Ce lundi, le liquidateur judiciaire a autorisé la mairie à acquérir le site.

"J'ai été informé que le liquidateur donne l'autorisation au juge commissaire de Paris de vendre à la commune à travers la CDC ce bâtiment avec tous les terrains, tout le domaine, environ 27 hectares. Le prix a été expertisé il y a plus de deux par le service des domaines à 1.670.00 €", explique Ange-Pierre Vivoni.

 

Un projet à plus de 1,5 millions d'euros

De nouveaux investisseurs privés se sont dernièrement fait connaître mais le maire a d'autres ambitions pour les lieux : "le seul projet qui me tient vraiment à cœur, pas seulement à moi, à tous les membres du conseil municipal et, je pense, à beaucoup de siscais, c'est d'y installer le parc marin. Et nous voulons coupler le parc marin avec un petit musée de la mer dans cette tour du 16e siècle qui est classée aux monuments historiques."

Reste à trouver le financement. L'office foncier, qui ne peut s'exprimer pour l'instant pour des raisons juridiques, affirme, par la voix de Jean-Christophe Angelini, qu'il souhaite effectivement garder ce site remarquable dans le giron corse. Une souscription auprès des particuliers pourrait compléter la mise.

Occupé à l'Antiquité, christianisé, un temps islamisé, le site révèle de nombreux aspects  remarquables.



 
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