Julie et Denis, le couple de restaurateurs corses, remporte l'édition de Pékin Express

Pour la deuxième fois finaliste de l’émission Pékin Express, et cette fois-ci vainqueur, le couple de restaurateurs de Solenzara nous raconte son périple de la Russie à la Chine... Une inoubliable aventure qui s’est achevée juste avant que n’y débute la pandémie de Coronavirus.

 Depuis Solenzara où ils sont confinés avec leur petite fille née au printemps dernier, Denis et Julie nous racontent tout. Avec ce franc-parler et cet humour qui ont fait leur renommée.
 

Vous aviez déjà participé à cette émission en 2013; pourquoi recommencer ?

Denis : il y a sept ans, on avait perdu en finale. On avait la rage d’avoir perdu comme ça alors depuis tout ce temps, j’espérais qu’on ait notre revanche.
Et puis cet été, la production a appelé en disant : "on fait un all stars (casting d’anciens candidats), on vous veut absolument". On était à la fois excités d’être rappelés et paniqués de devoir partir, la petite qui avait 5 mois, le restaurant à Solenzara.... Fallait partir mi-août, vous imaginez, pour un restaurateur, c’est comme un marchand de jouet qui partirait le 24 décembre ! C’était très compliqué, mais heureusement, des amis sont venus s’occuper du restaurant, la famille a gardé la petite. Ça a été possible aussi parce cette aventure était plus courte, tournée en deux fois. Ça été très dur de laisser la petite, mais Pékin Express.... On peut pas refuser, sinon on le regrette toute sa vie. 

Julie : Tout ce temps, on espérait qu’une chose, c’est être rappelé. On avait pas oublié l’aventure, mais on n’avait pas non plus oublié la défaite. Le temps a passé, mais quand on nous a demandé de revenir, malgré la petite, le restaurant.... On a très peu hésité.
 

Si à 23 heures, deux chinois venaient toquer au restaurant... ùn so micca sicuru, je suis pas sûr que je leur donne un canistrellu ! - Denis



Le duel Denis/la pagaie, un grand moment...

Qu’est ce qui rend cette aventure inoubliable ?

Julie : Il faut le vivre pour comprendre. Pékin Express, c’est une vie à 100 à l’heure. Toutes les émotions sont décuplées, on rencontre des gens incroyables, on fait des choses qu’on ne ferait jamais, on se dépasse ! Dès que ça s’arrête, on a qu’une envie, c’est que ça recommence. 
Denis : C’est à la fois les émotions, le dépassement physique, l’inconnu. On découvre vraiment les pays, de l’intérieur. On a fait des treks en Mongolie, dans le désert de Gobi, on a dormi chez des habitants, mangé ce qu’ils mangent, partagé des moments de vie avec leurs enfants ! On était vraiment complètement en immersion. C’est une expérience qui change une personne, nous ça nous a changé ! On devient « Addict » à ça. On n’était pas du tout baroudeurs, Julie et moi. Comme beaucoup de Corses, on était persuadé que chez nous, c’est l’endroit le plus beau du monde. Alors, c’est vrai, je le  reconnais (rires... ), même quand on a fait la moitié du tour du monde. Mais il y a autre chose à voir.
 


Vous avez voyagé de la Russie à la Chine, des milliers de kilomètres de paysages et de rencontres : qu’en retenez-vous ?

Denis : On a été très agréablement surpris par l’accueil, partout. En Russie, on avait des a-priori, bêtement. En fait, on a reçu un accueil de fous. Quelque part, c’est un peu comme chez nous. D’abord on s’observe, et une fois que la confiance est là, on descend à la cave chercher tout ce qui est bon pour le partager (rires)
La Chine, c’est une autre planète. Si on ne s’intéresse pas à l’autre, on peut ne pas se comprendre. La culture est si différente ! On a été très bien accueillis aussi, mais les gens avaient besoin de savoir qu’on était en règle. Comme cette famille qui a appelé les autorités pour vérifier nos papiers !
Le point commun entre tous les pays qu’on a découvert, c’est l’envie de partage. On débarque chez des gens, ils n’ont aucun intérêt à nous accueillir, on n’est personne, la télé française, ils s’en fichent... Et pourtant, ils nous reçoivent, et bien !
Moi je me dis que si à 23 heures, deux chinois venaient toquer au restaurant... ùn so micca sicuru, je suis pas sûr que je leur donne un canistrellu (rires) !!!

Julie : ce qui a été marquant, c’est d’abord la route. Moscou-Pékin, on a repris les origines de l’aventure. Ce ne sont pas forcément des pays que j’aurais choisi de visiter.  Mais ce qu’on retiendra, ce sont les rencontres. Je me rappelle tous les gens chez qui on a dormi en 2013. Alors  je ne vais pas oublier ceux de cette édition là ! Surtout pas cette femme qui nous a reçu chez elle, qui n’avait ni électricité ni eau courante. Ça restera la rencontre la plus forte de mes deux Pékin Express confondus.
 

Parlons des choses qui fâchent : vous vous disputez beaucoup pendant l'émission. Vos coups de gueule vous ont rendus célèbre... C’est tout le temps comme ça entre vous ?

Denis : C’est notre quotidien ! Ce caractère bien trempé, on l’a tous les deux ! Je vous assure que j’en prends autant dans la tête que j’en mets ! Au restaurant, les clients nous disent : vous êtes les mêmes ! Evidemment : c’est vraiment nous, à la télé comme partout ! Je crois que c’est pour ça qu’on a un retour de fous, que les gens nous disent qu’ils nous adorent. Parce qu’ils voient que c’est vraiment nous, qu’on ne joue pas la comédie. On est tout feu tout flamme. Ça monte très très haut et puis ça redescend très très vite. C’est comme ça qu’on avance.
Julie : On est vraiment comme ça dans la vie, et ça fonctionne. On a des caractères très forts, des points forts et des points faibles sur lesquels on appuie mutuellement quand on est énervé. On est sans filtre, dans la sincérité, la spontanéité. Je reçois plein de messages qui disent : ça nous fait du bien de vous voir vous engueuler parce que nous aussi on s’engueule et on s’aime. On se connait par coeur, je sais quand il va vriller et lui aussi. Parfois c’est en même temps (rires).
 

Des Pekin Express, je peux en faire dix avec Denis, comparé à ce que c’est de travailler avec lui dans un restaurant ! - Julie


On vous voit beaucoup rire ensemble aussi... Votre plus mémorable fou rire ?

Julie : Dans une voiture qui nous a pris en stop en Chine, un monsieur très gentil qui nous a emmené sur 300 km... On ne se comprenait pas du tout, on ne pouvait pas échanger un mot... Mais finalement c’était tant mieux, parce que le monsieur avait une haleine si épouvantable qu’à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, on ouvrait toutes les fenêtres. Une haleine d’outre-tombe !! On a même regardé sous nos chaussures en pensant que c’était nous, mais non ! On était gênés, le fou-rire montait, on essayait de se retenir de rire, même le cameraman n’en pouvait plus, on ne voulait pas être impolis ou irrespectueux avec cet homme très serviable... Mais c’était impossible, ça été un des gros gros fous-rire de l’aventure.
 


Vous avez quitté la Chine début novembre, juste avant les premiers cas de coronavirus...
Denis : On est parti juste avant la vague. Pendant l’aventure, on a vu comment ça se passait là bas sur les marchés... Tout le monde les uns sur les autres, la nourriture dehors... Je me dis qu’on a eu beaucoup de chance de pas rentrer malades, à quelques semaines près, et de ne pas être restés bloqués sur place.
Julie : A ce moment-là, on ne savait pas. Aujourd’hui, on est confinés, le restaurant est fermé ....
Avec ce qu’on vit, c’est vrai que ça fait un peu peur, on était dans ce pays juste avant .... Ce qui me fait du bien c’est qu’avec l’émission, on reçoit plein de messages de gens qui disent « dans cette période si dure, vous êtes notre rayon de soleil de la semaine. On attend le mardi soir pour rire, pleurer, pour être avec vous ». Et pour nous, aussi, ca fait du bien dans cette actualité terrible, de partager cette aventure, ces bons moments.

 

Je me dis qu’on a eu beaucoup de chance de pas rentrer malades, à quelques semaines près, et de ne pas être restés bloqués sur place - Denis


Pour une nouvelle édition, vous signeriez encore ?
Denis : Mais oui ! C’est de l’organisation, mais je repars demain ! Bon, maintenant, ca fait trois fois, ils doivent commencer à en avoir marre de moi... Je peux leur proposer de présenter sinon (rires)
Julie : On me demande souvent comment j’ai fait pour supporter de vivre cette aventure en couple, mais des Pékin Express, j’en fait dix à côté de ce que c’est de travailler ensemble, dans un restaurant. 

Propos recueillis par Emilie Arraudeau
 
 

« On les aime parce qu’ils sont vrais »

Julie et Denis ont leur fan club. 
Exemple : « Ils sont mythiques ! Explique Suzanne. Je les regardais de Hong-Kong où j’habitais au moment de leur première participation et je les ai retrouvés cette année pour la saison anniversaire des 15 ans. On les aime parce qu’ils sont vrais, ils démarrent au quart de tour, mais ils redescendent très vite et savent se reconcentrer sur la course. Denis est souvent de mauvaise foi, mais Julie sait en rire et ça donne toujours de bons moments, surtout lors des épreuves en binôme. Ils sont fair-play avec les autres concurrents, respectueux des familles qui les hébergent. Et quel courage de faire ça en couple ! »





 
Pekin Express, Quésaco ?
Pékin Express est un jeu télévisé diffusé sur M6 en France depuis 2006 et présenté par Stéphane Rotenberg.
Après quatre années d'absence de 2014 à 2018, une onzième saison a été diffusée, puis une douzième et enfin la treizième à laquelle participent Julie et Denis.
Vingt candidats, par équipe de deux, s'affrontent lors d'une course de 10 000 kilomètres sur un continent.
Dans leur musette : un euro par jour et par personne.
u bout des 45 jours d'aventure, jusqu'à 50 000 € à gagner lors des saisons 1, 6 et 10... et même 100 000 € les autres saisons.

A l’écran mardi prochain, Julie et Denis affronteront Pauline et Aurélie, le binôme des soeurs lilloises dans la ville de Pékin.
A la clé : 100 000 euros.
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