Une cinquantaine de personnes s'est rassemblée mercredi devant le palais de justice de Bastia où la demande de remise en liberté de deux supporteurs bastiais, écroués dans le cadre de l'enquête ouverte après la découverte de charges explosives lors d'une manifestation en février, était examinée.
Devant la chambre de l’instruction, l'avocat général a demandé le maintien en détention de Julien Museli et Adrien Mataris invoquant un risque de récidive, de non présentation et de pression sur les témoins.
Des arguments réfutés par la défense des deux supporteurs qui a indiqué déposer une requête en nullité de la procédure.
La décision a été mise en délibéré au 9 décembre.
Mercredi matin, des membres du collectif Ghjustizia è Verità Pè I Nostri ont accroché sur les grilles du palais de justice une banderole "Emprisonner pour cacher la vérité". Une banderole Testa Mora, en référence à une groupe de supporteurs dissous depuis 2004 a également été déployée.
Julien Museli et Adrien Mataris ont été mis en examen et écroués au centre pénitentiaire de Borgo à la mi-novembre, dans le cadre de l'enquête ouverte à la suite de la découverte de charges explosives le 20 février 2015, à l'issue d'une manifestation organisée à Bastia en soutien à Maxime Beux, un supporter blessé à un oeil en marge d'un match de football à Reims.
Deux charges explosives, reliées à des mèches, et 15 grenades artisanales fabriquées à l'aide de boules de pétanque évidées avaient été découvertes dans un sac à proximité de la préfecture, dans le quartier de la gare à Bastia.