Une manifestation de soutien à deux supporters du SC Bastia incarcérés a rassemblé samedi 250 personnes devant le centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse), où les deux hommes sont écroués dans l'enquête sur la découverte d'explosifs en marge d'une manifestation en février à Bastia.
Les 250 manifestants, des membres du club de supporters Bastia 1905, des représentants des principaux partis nationalistes corses et des familles, ont défilé derrière une banderole proclamant en corse "Julien e Adrien simu cun voi" (en français: "Julien et Adrien nous sommes avec vous") et "Ghjustizia per i nostri" (Justice pour les nôtres).
Les deux supporters du SC Bastia ont été mis en examen mardi pour association de malfaiteurs et écroués, dans l'enquête sur la découverte d'explosifs en marge d'une manifestation en février à Bastia.
Ils sont également mis en examen pour confection, détention et transports d'explosifs.
"Ceux qui sont mis en cause sont les principaux protagonistes du procès en appel de Reims qui va se tenir le 15 décembre", a déclaré Nathalie Nathalie Maroni, du collectif "Ghjustizia e verita per i nostri".
"Les deux jeunes qui dorment en prison depuis mercredi soir, c’est Julien Muselli qui a été renversé par une voiture bélier de la police qu’on voit d’ailleurs sur vos vidéos à ViaStella. Le second, c’est Adrien Matarise qui est un témoin direct des violences (…)."
"On essaye en fait de les décrédibiliser, de les couper de leurs soutiens, parce que si on arrive comme ça à Reims, ça va être le procès de la police parce que clairement les victimes ce sont les jeunes et les agresseurs c’est la police."
©France 3 Corse ViaStella
Deux premières mises en examen avaient été prononcées la semaine dernière, à l'encontre de deux autres membres du club de supporters Bastia 1905, soupçonnés d'avoir stocké des effets personnels à proximité des charges explosives, Ghjilormu Garelli et Maxime Beux.
Ce dernier a perdu un oeil le 13 février lors de heurts entre supporters corse et forces de l'ordre, en marge d'un match de Ligue 1 Reims-Bastia.
Il affirme que sa blessure est consécutive à un tir de flash-ball. La police assure que le supporter s'est blessé en tombant.
C'est en marge d'une manifestation pour le soutenir, peu après ces heurts, que des charges de nitram et des grenades artisanales fabriquées à l'aide de boules de pétanque évidées avaient été découvertes.