Jean-Félix Acquaviva, secrétaire général du parti Femu a Corsica, annonçait le 25 avril dernier vouloir dépasser le contrat de l'alliance tripartite nationaliste Pè a Corsica pour les élections territoriales. Une décision largement critiquée par Corsica Libera.
Ce n'est pas une déclaration de guerre, mais cela ressemble néanmoins bien à la fin d'un contrat de paix. Dans un communiqué publié dans la soirée du 1er mai, le parti nationaliste Corsica Libera indique prendre "acte de la déclaration du secrétaire général de la formation politique Femu a Corsica qui affirme, de manière unilatérale, vouloir mettre un terme à des accords conclus pour dix ans, et, ainsi, enterrer la démarche Pè a Corsica."
Pour rappel, un contrat de mandature avait été signé par les trois partis de 2015 à 2025.
"Nous rappelons que ces accords ont été validés par l'ensemble du mouvement national, la volonté du FLNC, et 57% des Corses'", ajoute le groupe.
CORSICA LIBERA À L'ELEZZIONE TERRITURIALE 2021 !
— CORSICA LIBERA (@CORSICA_LIBERA) May 1, 2021
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➡?Cette position est à nos yeux inacceptable et contraire même à l’éthique nationaliste, basée sur le respect des deux courants historiques indépendantiste et autonomiste. pic.twitter.com/0gAGecQcVJ
Jean-Félix Acquaviva a ainsi annoncé, la semaine passée, vouloir proposer une nouvelle alternance pour les six prochaines années à l'approche des élections territoriales les 20 et 27 juin prochains. Femu a Corsica souhaite notamment rompre avec la logique des partis et des quotas de places au sein de l'exécutif qui était en place.
En corollaire, le parti prône l'ouverture de la liste au-delà de la famille nationaliste. "Il faut, pour se renouveler, dépasser les logiques d'appareil. C'est comme cela que nous transformerons l'essai", indiquait son secrétaire général.
Pour Corsica Libera, il s'agit d'une position "inacceptable et contraire même à l'éthique nationaliste, basée sur le respect des deux courants historiques indépendantiste et autonomiste". Le parti mené par Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, précise n'avoir "cessé de redoubler d'efforts pour que soit respectée la volontée de rassemblement exprimée à maintes reprises par le vote des Corses."
Corsica Libera, conclut le communiqué, "continuera à défendre les droits du peuple corse et l'unité du mouvement national, notamment à l'occasion des prochaines élections territoriales."
Le Partitu di a Nazione Corsa, dernier membre de la désormais caduque coalition Pè a Corsica, ne s'est à cette heure pas encore publiquement exprimé.