Le président sortant de l'exécutif corse Gilles Simeoni est à la tête de la liste "Pè a Corsica", construite notamment autour de son mouvement autonomiste Femu a Corsica et du parti indépendantiste Corsica Libera de Jean-Guy Talamoni.
"Le premier tour est fondamental" a insisté lors de sa campagne Gilles Simeoni, "car la tentation de nos opposants de se mettre tous ensemble contre nous est encouragée par Paris".
Deux ans après leur victoire aux régionales et six mois après l'élection de trois députés nationalistes à l'Assemblée nationale, la liste de Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni apparaît favorite du scrutin qui doit donner naissance à la Collectivité unique.
Surfant sur une vague de succès depuis 2014 et l'accession de Gilles Simeoni à la mairie de Bastia, les nationalistes sont conscients de ratisser aujourd'hui plus large que leur seul électorat de base.
C'est en partie pour cette raison que l'alliance des autonomistes modérés de Femu a Corsica avec les indépendantistes de Corsica Libera n'était pas une évidence.
Aujourd'hui, Gilles Simeoni balaie la question: "Nous avons voulu aller ensemble vers les Corses dès le premier tour, d'abord parce que nous avons été élus ensemble, et nous avons gouverné ensemble depuis deux ans".
Dans son programme en 10 points, la coalition nationaliste se prononce pour "une autonomie de plein droit et de plein exercice, avec pouvoir législatif, réglementaire, et fiscal", d'ici 10 ans.