Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a affirmé lundi qu'il y aurait "un dialogue" avec l'exécutif choisi par les Corses lors des élections territoriales, après la large victoire de la liste nationaliste au premier tour.
"A l'issue du second tour de scrutin, le gouvernement travaillera avec l'exécutif qui aura été choisi par les électeurs corses, comme il travaille avec les exécutifs qui sont à la tête des autres régions françaises", a affirmé Benjamin Griveaux.
"Il y aura un dialogue", a-t-il ajouté, tout en reconnaissant "des enjeux spécifiques" à la Corse.
Le porte-parole était interrogé à propos de la demande de l'autonomiste Gilles Simeoni et de l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni, dont la liste est arrivée largement en tête du 1er tour des élections territoriales dimanche, "d'ouvrir des discussions" en excluant l'indépendance de l'île dans l'immédiat.
Les enjeux du territoire de la Corse
Benjamin Griveaux a répondu en observant que le résultat du premier tour avait été "clair et sans appel" avec une "large avance" pour la liste conduite par Gilles Simeoni.Mais il a aussitôt rappelé qu'un second tour se tiendrait dimanche prochain et souligné qu'il s'agissait d'une "élection territoriale dont les enjeux sont les enjeux du territoire de la Corse: le développement économique, l'accès aux soins, la question des transports"..., jugeant que "c'est d'abord là-dessus que sont amenés à se prononcer les électeurs corses".
Interrogé sur l'hypothèse d'une indépendance à terme de la Corse, Benjamin Griveaux a souligné que "celui qui a conduit la liste (...), à savoir Gilles Simeoni, n'a pas exprimé le souhait d'aller vers une Corse indépendante".
Quant à la demande de Jean-Guy Talamoni d'une amnistie pour les "prisonniers politiques" corses, il a répondu que "les lois de la République doivent être respectées", disant à nouveau attendre de voir "les paroles qui seront celles du future exécutif".